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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 16:16

Juillet 2010 : Autriche – 2ème  jour 

Basse-Autriche : GAMING 

 Le Parc National de l’Ötscher et les « Vordere Tormäuer »

 

Balisage : varié

Guide: Rother Wanderführer Ötscher, promenade 42.

Carte :  Wander-Rad- und Freizeit Karte Freytag & Berndt, WK 0.31 (Mariazell- Ötscherland)

Durée de la promenade: environ 5 heures

Dénivellation : 350 mètres en tout.

 Itinéraire

L'Ötscher , sommet qui culmine à 1893 mètres, est surnommé le « Fujiyama autrichien », non pour son altitude, somme toute modeste, mais pour sa forme pyramidale, et surtout pour sa visibilité. Il s’agit en effet de la première « vraie » montagne que l’on aperçoit lorsque l’on vient du Nord ou de Vienne, et elle a ceci de particulier qu’elle est beaucoup plus élevée que toutes les collines voisines, et qu’elle est extrêmement rocheuse et déchiquetée dès qu’on dépasse 1300 mètres, ce qui la fait paraître beaucoup plus haute que ce qu’elle n’est en réalité. En fait, elle semble couronner toute la région, et, par beau temps, est visible à des dizaines de kilomètres, depuis la vallée du Danube.

L’Ötscher a cette autre particularité qu’au Nord et à l’Est, il est entouré de gorges profondes et très sauvages, pratiquement inhabitées, qui, avec la montagne, sont englobées dans le plus vaste des parcs naturels autrichiens. Outre une flore de substrat calcaire très variée, cette réserve abriterait encore quelques ours, qu’on ne voit évidemment jamais, mais qui servent d’emblème au parc.

C’est dans une de ces gorges, appelée « Vordere Tormäuer », que nous avons randonné. Pour l’atteindre, nous avons rejoint Gaming , gros village dans la vallée de la rivière Erlauf, bâti au Moyen-Âge autour d’une chartreuse qui subsiste encore aujourd’hui. Au milieu du bourg, nous avons tourné à droite dans une route étroite (c’est bien indiqué) qui, au bout que quelques kilomètres, nous a amené à un pont, au lieu-dit Eibenboden. Cent mètres après ce pont, au bord de la rivière, se trouve un parking assez vaste, juste à l’entrée du parc naturel.

L’entrée de ce parc est payante, mais ce payement se fait sans contrôle. Une sorte de tirelire est accrochée à un arbre, près de l’entrée, et un petit panneau invite les visiteurs à y insérer leur maigre rétribution (un euro par personne, si je me souviens bien) qui, précise-t-on, sert à l’entretien des sentiers, des ponts de bois, des aires de pique-nique, etc.

Nous versons donc nitre obole, et nous engageons sur le sentier qui monte légèrement puis, au bout de quelques centaines de mètres, redescend vers la droite jusqu’à la rivière Erlauf, qu’il va longer sur plusieurs kilomètres. Cette rivière coule entre d’imposantes murailles calcaires, plus ou moins éloignées l’une de l’autre selon les endroits, mais toujours pittoresques et impressionnantes. On dépasse tout d’abord un moulin ruiné, et on atteint bientôt une haute cascade, appelée « Trefflingfall » (100 mètres de haut), dont on traverse le pied sur un pont de bois.

Trefflingfall

Sur l’autre versant de la rivière, d’autres ruisseaux dévalent également en cascades vertigineuses. Un peu plus loin, l’endroit appelé Töreck constitue le point le plus étroit de cette partie des gorges.

Töreck

Nous traversons bientôt la rivière et continuons de l’autre côté, jusqu’à deux maisons qui ne semblent habitées que le week-end, et d’où nous profitons d’une magnifique vue sur l’Ötscher majestueux.

Ötscher

Encore quelques centaines de mètres à travers un élargissement de vallée où, en sous-bois, nous observons une magnifique colonie d’Orobanche_bartlingii, plante parasite rare, et nous atteignons un autre pont suspendu (« Teufelskirche ») où nous décidons de faire demi-tour.

Teufelskirche

Retour par le même chemin jusqu’aux maisons isolées où, après un petit arrêt à une table de pique-nique judicieusement installée, on remonte vers la gauche un petit sentier qui nous permet lentement de quitter les gorges.

Entre-temps, le ciel s’est assombri, et un orage se déclare, pratiquement sans crier gare. Heureusement, nous avons toujours avec nous un petit imperméable portable, que nous enfilons prestement. Ce n’est pas le cas d’une autre famille, sans doute des Viennois, que nous dépassons et qui s’est lancée dans la promenade très légèrement vêtue. En quelques minutes, ses quatre représentants sont copieusement rincés, et dégoulinants du haut en bas. Par chance, il ne fait pas froid, mais ils en sont quitte pour terminer leur tour trempés.

Le sentier nous amène à une route forestière, que nous prenons sur la droite, puis à un autre sentier qui escalade la colline jusqu’au village de Nestelberg, complètement perdu dans les forêts (c’est un des villages les plus isolés de Basse-Autriche). On y rejoint une route, que l’on suit à droite sur un ou deux kilomètres, dépassant une série de fermes tout à fait charmantes, et qui se continue par un sentier (« Kassteig ») qui dégringole à travers bois, et en longs serpentins, jusqu’à la rivière. Il est étroit mais, à la façon dont il est aménagé et dont ses contreforts sont renforcés par des grosses pierres, on déduit aisément qu’il constituait jadis le seul moyen d’accès au village.

Une fois dans la vallée, on rejoint une route qui, toujours sur la droite, nous ramène au parking où notre véhicule nous attend patiemment.

Orobanche bartlingii

 

Orobanche bartlingii, plante parasite assez rare, surtout présente dans l'Est de l'Europe 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lilum martagon

                                                                                             

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lilium martagon, commune dans les Alpes

  

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