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19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 18:31

 3 – 7 juillet  2011

France – Bourgogne – Département de Saône et Loire –Mâconnais, Tournugeois et Clunisois

 

Des circonstances familiales ne nous ayant pas permis de prendre deux semaines de vacances, comme à l’habitude, nous avons décidé de passer quelques jours en Bourgogne, et plus précisément dans la région de Mâcon (Saône-et-Loire).

Vacances actives, puisque nous nous sommes promenés chaque jour et, qu’entre-temps, nous avons visité quelques hauts lieux historiques de la région, marquée par l’empreinte de l’abbaye de Cluny, phare du christianisme entre le 11ème et le 13ème siècle.

Nous logions dans une magnifique chambre d’hôtes au lieu-dit « Germolles », sur la commune de Clessé.

Germolles

Située dans une maison forte du 15ème siècle, cette chambre d’hôtes s’est révélée particulièrement agréable, tant par son agencement que par l’extrême amabilité des propriétaires, avec lesquels nous n’avons eu aucune difficulté à sympathiser. La maison, déjà jolie en elle-même, était en plus entourée d’un magnifique jardin, fourmillant d’insectes et d’oiseaux et orné, cerise sur le gâteau, d’un étang naturel où les grenouilles croassaient à l’envi. Pour nous, un avant-goût du paradis. En tout cas, un point de chute tout à fait exceptionnel.

  

Dimanche 3 juillet 2011 : Clessé – Bois et Montagne de la Salle – Clessé

 

Région : Mâconnais

Longueur : environ 11 km

Altitude minimale : 180 m

Altitude maximale : 261 m

Balisage : mauvais, mais avec de la bonne volonté, on s’en sort bien avec la carte fournie par le syndicat d’initiative du canton de Lugny, même si elle est un peu sommaire).

GPSies

Le Mâconnais est une région viticole, qui produit de très grands crus, et ainsi en est-il de Clessé, dont les productions (essentiellement du vin blanc) bénéficient de l’AOC « Viré-Clessé », qu’elles n’ont pas usurpée.

Etant arrivés en début d’après-midi, nous décidons de profiter du soleil pour effectuer notre première promenade.

Nos précédents séjours en France (nous l’avons parcourue en long et en large, et il est clair que c’est un des plus beaux pays d’Europe, et surtout un des plus variés du point de vue des paysages) m’avaient laissé un souvenir assez mitigé de l’intérêt que les offices de tourisme locaux portent aux promeneurs et aux randonneurs. En un mot : peu de promenades balisées, souvent très longues et difficiles, peu ou pas d’aires de pique-nique, ni même de bancs où se reposer un peu.

En Saône-et-Loire, c’est tout différent : le tourisme pédestre est réellement mis à l’honneur, puisque chaque commune ou presque propose plusieurs boucles, reliables entre elles ou avec celles de la commune voisine, ce qui permet de découvrir tous les recoins de cette charmante région de collines, de vignobles, de cultures, de prairies et de forêts. Bravo, Mesdames et Messieurs, pour le travail que vous effectuez, car il est de très grande qualité.

Pour en revenir à cette première promenade, nous sommes directement partis de notre hébergement, que longeait une « petite randonnée » très sympathique. Remontant dans les vignes jusqu’au joli de château de Besseuil, domaine vinicole rappelant ceux du Bordelais, nous avons bifurqué vers la vallée de la Saône, d’abord à travers prés, puis le long d’un bois jusqu’à l’entrée du golf de Mâcon.

Flambé Clessé

Un papillon "flambé" sur une clématite 

 

Une sente en sous-bois, puis une allée empierrée nous ont ensuite permis d’atteindre les ruines du château de La Salle, blotties dans un écrin de verdure, puis les abords de l’autoroute du Soleil, où nous avons bifurqué à gauche pour gravir la « montagne » de la Salle. Par les vignobles, nous nous sommes retrouvés aux abords d’une aire de repos le long de cette autoroute (l’hôtel qui y est installé semble très confortable, et bien différent des motels spartiates qui logent les touristes fatigués…). De là, remontant entre les prés par un chemin empierré, nous avons retraversé la jolie forêt, pour rejoindre Clessé, dominé par son église romane (il y en a partout, plus belles les unes que les autres) au milieu de son vignoble.

Clessé dans les vignes

  Clessé église

 

Lundi 4 juillet 2011 : Blanot – Mont Saint-Romain – Nouville – Blanot

 

Région : Clunisois

Longueur : 9.6 km

Altitude minimale : 287 m

Altitude maximale : 570 m

Balisage : bon, malgré l’une ou l’autre insuffisance.

GPSies 

Blanot est un charmant petit village perdu dans la campagne, à une dizaine de kilomètres de Cluny. Très pittoresque, parfaitement entretenu, il pourrait sans conteste prétendre  à être « un des plus beaux villages de France ». Outre ses maisons anciennes en pierre dorée, son lavoir et son château, il possède une magnifique église romane, à la haute tour surmontée d’un petit toit carré.

Blanot

Nous garons notre véhicule près du lavoir, à l’entrée du bourg, et nous voilà parti  dans un paysage de prairies et de champs, en direction du hameau de Fougnières, bâti à flanc de coteau. La flore messicole de cette région de Saône-et-Loire est assez différente de celle que nous connaissons en Belgique, avec notamment la présence de nombreux pieds de verveine (Verbena officinalis) et de la jolie mais discrète Kickxia spuria, avec ses fleurs jaunes et mauves.

Passé Fougnières, nous obliquons vers le site des grottes de Blanot, qui sont parait-il intéressantes, mais que nous ne visiterons pas. Il fait chaud lorsque nous entamons l’ascension du Mont-Saint-Romain  (547 mètres), mais heureusement, le sentier sinue en sous-bois.  Mon fils se réjouit le la présence de nombreux insectes peu présents chez nous, comme le grillon, un longicorne ou l’imposant lucane cerf-volant. Ils côtoient de nombreuses variétés de papillons.

Lucane

La vue du Mont Saint-Romain porte très loin, et mérite évidemment un arrêt. Nous avions pensé y pique-niquer, mais le site semble privé car, s’il est doté d’une aire de repos avec table et bancs, un panneau est apposé sur ceux-ci avec la mention « Pique-nique interdit » ! Sans doute pour pousser le randonneur à fréquenter la petite ferme-auberge qui couronne le mont, mais qui est fermée aujourd’hui. Qu’à cela ne tienne, nous pique-niquerons un peu plus loin, dans une clairière.

Vue du Mt st Romain

Du Mont Saint-Romain, un chemin empierré, puis un sentier dégringolent vers le hameau de Nouville (très belles bâtisses), ou la promenade traverse une route pour remonter de l’autre côté du ruisseau et regagner, par un charmant chemin « qui sent la noisette », le centre du bourg de Blanot, ménageant çà et là de superbes vues sur la campagne et ses petites agglomérations.

Paysage autour de Blanot

Une superbe promenade, à recommander sans modération.

Nous terminerons la journée par un détour automobile vers la gigantesque forteresse de Berzé-le-Châtel, et vers le village de Milly, où le grand poète Lamartine a passé une bonne partie de sa vie.

Berzé

  Le château de Berzé sur son éperon

 

  Mardi 5 juillet : Salornay-sur-Guye – Angoin – Bois de Cras – Salornay-sur-Guye

Région : Clunisois

Longueur : 6.1 km

Altitude minimale :  207 m

Altitude maximale : 325 m

Balisage : bon

GPSies

Il fait extrêmement chaud aujourd’hui, et nous décidons de postposer notre promenade en fin d’après-midi. Entre-temps, nous visiterons la ville de Cluny, dont l’abbaye est toujours imposante, bien que les neuf dixièmes en aient été détruits au cours de 19ème siècle pour servir de matériau de construction.

Ensuite, nous passerons quelques heures sur le site du superbe château classique de Cormatin, bâti au début du 17ème siècle par le duc d'Huxelles, favori de Louis XIII, et sauvé de la ruine par un trio d’amateurs très éclairés, qui ont dû y engouffrer des sommes folles. Mais le résultat en vaut la peine : non seulement le château est magnifique, mais il est entouré d’un grand parc fleuri et arboré, où il fait bon déambuler (au soleil ou à l’ombre).

Cormatin

Vers 16 heures, après nous être rafraîchis d’une crème glacée, nous atteignons Salornay-sur-Guye, petit village au confluent de deux rivières, la Guye et la Gande.

Près du terrain de camping, et à proximité de l’ancien moulin de la Clochette, il y a une aire de jeux, au bord de laquelle nous garons notre véhicule.

Nous partons en longeant la Gande, et atteignons rapidement le Pont Sainte-Catherine, très ancien et encore praticable.

Pont Salornay

Une petite route nous amène au lieu-dit « Confle », d’où un chemin herbeux nous conduit au bord de la Guye, que nous longeons dans un paysage pittoresque jusqu’au hameau d’Angoin. Magnifique moulin restauré, dans un écrin de verdure.

Moulin

Nous traversons une petite route asphaltée et montons en pente douce vers le bois de Cras, que nous abordons par un petit sentier. La flore de ce bois est particulièrement riche, même si la végétation n’est plus guère fleurie : Ruscus_aculeatus, Daphne mezereum, Tamus communis, Vincetoxicum officinale, Thalictrum minus, Bupleurum falcatum, Anthericum liliago sont les plantes peu banales que nous rencontrons en moins d’un kilomètre. Au sommet de la colline, nous atteignons un carrefour, et un chemin forestier plus large et très ombragé nous permet de traverser le bois dans toute sa longueur, pour finalement nous ramener à l’entrée de Salornay. Nous franchissons alors la Guye par le pont dit de l’Abattoir (beau lavoir) et, après avoir déambulé dans le village, retrouvons notre point de départ.

  

Mercredi 6 juillet – La Chapelle sous Brancion – Brancion – Château de Nobles – La Chapelle sous Brancion

 

Région : Tournugeois

Longueur : 7.9 km

Altitude minimale :  239 m

Altitude maximale : 411 m

Balisage : excellent

GPsies 

Le départ de la promenade d’aujourd’hui se situe à la salle des fêtes de la commune de La-Chapelle-sous-Brancion, entre ce bourg et le hameau de Collonges. Il s’agit vraisemblablement de l’ancienne école, ou d’un autre bâtiment communal qui a été réaffecté. Après avoir déjeuné (il y a des tables et des bancs dans la cour du bâtiment), nous partons par un chemin herbeux presque parallèle à la route, qui progresse entre les haies puis en sous bois, effleure cette même route puis, se transformant en sentier,  remonte abruptement une colline pour atteindre le village de Brancion, juste au niveau de sa superbe église romane. Le village est touristique, presque plus habité et, en cet après-midi, un joueur de harpe exerce son art pour le touriste dans l’église. Le son de l’instrument nous attire dans le saint lieu, où nous pouvons admirer les restes d’anciennes fresques datant probablement de la construction de l’édifice (11-12ème siècle). Le reste du village est tout aussi charmant : venelles serpentant entre d’anciennes maisons, placette bordée par l’un ou l’autre bâtiment plus important (halles ?), château assez bien conservé dominant l’ensemble, très bien mis en évidence mais sans véritable âme puisque déserté par ses habitants.

Brancion

Nous y flânons quelque temps, puis le quittons par une porte monumentale, et par une petite route qui nous conduit dans un vallon ou deux puits reliés entre eux par un système de vases communicants permettaient aux habitants du bourg de s’approvisionner en eau. Un chemin forestier remonte alors l’autre côté du vallon et longe bientôt une large clairière, qui sert de terrain d’atterrissage pour une école d’ULM. Nous débouchons dans un chemin empierré plus large et le suivons jusqu’à un carrefour de sentiers de promenade, où nous obliquons vers la droite. Le chemin, large et très agréable, descend lentement jusqu’au hameau de l’Echelette (grosse ferme), où nous tournons une nouvelle fois à droite, dans une petite route asphaltée qui nous conduit au château de Nobles. C’est une demeure privée, à vocation agricole, mais elle a gardé fière allure et propose des chambres d’hôtes.

Nobles

Nous rejoignons une route départementale, la suivons sur la gauche pendant deux ou trois cents mètres, puis bifurquons sur la droite dans une autre route, plus étroite qui nous conduit à un hameau. L’asphalte s’interrompt, mais un sentier un peu envahi par les ronces et les orties nous permet de poursuivre notre promenade à travers prés et cultures, entre les haies, jusqu’au bourg de la La Chapelle-sous-Brancion, pittoresque et définitivement calme, lui aussi bâti autour d’une église romane.

La Chapelle

Petit arrêt sur le terre plain au bord du cimetière, et nous repartons vers le Nord, toujours dans un paysage bucolique, jusqu’au moment où la signalisation, parfaite tout au long de la promenade, nous demande de tourner à droite, dans une chemin creux et étroit qui nous ramène exactement à la salle des fêtes d’où nous sommes partis.

Magnifique promenade parfaitement balisée, à recommander chaudement.

Nous terminerons notre journée à Tournus, où nous dînerons fort bien.

 

L'abbaye Saint-Philibert à Tournus, magnifique art roman.

Tournus

 

Jeudi 7 juillet : Pruzilly – Combe Froide – Pruzilly

 

Région : Mâconnais

Longueur : 7.6 km

Altitude minimale :  350 m

Altitude maximale : 575 m

Balisage : bon

GPSies 

Il fait très laid ce matin, si laid que la pluie nous a fait faire demi-tour avant d’avoir atteint le départ de la promenade que nous avions planifiée.

Le temps se calmera un peu l’après-midi et c’est par temps sec, mais sous les nuages, que nous rejoindrons le village viticole de Pruzilly, à quelques encablures de Pouilly, de Juliénas ou de Saint-Amour, pour ne citer que quelques-uns des hauts lieux de cette côte beaujolaise.

Tout prêt aussi de la roche de Solutré, gravie chaque année avec délectation par le président Mitterand, et avec résignation par la cour des flatteurs dont il aimait s’entourer.

Pruzilly est certes moins connu que d’autres villages, mais il est entouré de vignes, et il ne faut pas douter que le jus qu’on en tire mérite lui aussi le détour. Au-delà de la vigne, les hauteurs dominant la Saône sont couronnées par d’imposantes forêts de feuillus, où les châtaigniers sont nombreux.

Il y a quelques places de parking autour de l’église du village, d’où démarre notre promenade.

Nous descendons la départementale 469 jusqu’au moment où elle oblique vers la droite. Nous continuons tout droit par une petite route entre les vignes et, juste avant la ligne électrique, nous dégringolons, toujours tout droit, un chemin empierré qui nous amène à un petit ruisseau.

Vignoble Pouilly

Nous le franchissons et remontons une petite route jusqu’au hameau du Plassy. Passé ses quelques maisons, nous tournons résolument à gauche, et remontons, toujours dans les vignes, jusqu’à un carrefour à l’orée de la forêt. Nous empruntons le chemin rural de gauche et entrons en sous-bois. Nous suivons alors un joli chemin forestier pendant plusieurs kilomètres, jusqu’à une clairière, au bout de laquelle nous obliquons vers la droite, dans un autre chemin, qui remonte abruptement la colline. Au bout d’un nouveau kilomètre, nous atteignons un carrefour de chemins, où nous tournons une nouvelle fois à gauche. A flanc de colline, nous contournons alors la Combe Froide, toujours en forêt, et progressons lentement jusqu’à une clairière sèche, d’où la vue sur la vallée de la Saône et le vignoble est superbe, mais assombrie car il menace de pleuvoir.

Mâcon nuages

A un carrefour près duquel se trouve une aire de pique-nique en assez mauvais état, nous tournons une dernière fois à gauche, et le chemin rocailleux que nous empruntons désormais nous ramène en zigzags au village de Pruzilly.

Belle promenade, qui l’aurait encore été davantage si le soleil nous avait accompagné.

  

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