Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 décembre 2009 2 01 /12 /décembre /2009 22:18

Lundi 30 novembre 2009

 


Belgique – Province de Liège – BASSENGE

 


Roclenge sur Geer (Bassenge) – Bassenge – Wonck – Roclenge sur Geer

 


Longueur de la promenade: 8 km, soit environ 2 heures.

Balisage : Croix orangée sur fond blanc  

 

Cartographie: IGN

Premier jour de temps sec, presque beau, après plus d’une semaine de grisaille. Je suis dans la charmante vallée du Geer, au nord de Liège, et j’ai décidé de m’y promener. Je pars de la place Louis Piron, à Roclenge, en tout début d’après-midi. Un kiosque aérien y fait face à l’imposante maison communale, le long de la rivière. Je remonte la rue Jean Derriks, et passe sous le pont du chemin de fer. La route, sinueuse, s’enfonce en sous-bois et, au deuxième lacet, je la quitte pour un sentier qui continue tout droit. Je surplombe, puis je longe les voies pendant un bon kilomètre. La végétation, à cet endroit, est assez luxuriante. Certaines plantes sont encore fleuries, comme le lamier maculé (Lamium maculatum (L.)L.) ou le Séneçon du Cap (Senecio inaequidens DC.), une invasive sud-africaine qu’on retrouve désormais partout, et qui semble bien se plaire sur le remblai des talus. La verge d’or (Solidago virgaurea L.) a également colonisé les buissons, mais elle est fanée, ce qui ne l’empêche pas d’arborer des panaches de fruits plumeux, à la manière des coiffures des janissaires.

A gauche, les panaches plumeux de la verge d'or. A droite, le séneçon du Cap.


J’atteins bientôt la grand-route de Visé, à l’entrée du village de Bassenge , et, en faisant très attention car elle est fréquentée, je la traverse pour m’engager tout droit dans le Thier Collard. De nouveau, je suis en sous-bois, mais le chemin, asphalté et recouvert de feuilles mortes, ne tarde pas à déboucher dans les champs. Ici, la fertile Hesbaye pointe le bout de son nez. Jusqu’à l’horizon, ce ne sont que cultures, parsemées çà et là d’un arbre vénérable. Au loin, un paysan arrache les betteraves sucrières, qui faisaient la richesse de la région.

A un croisement au milieu de la campagne, je prends à gauche, et redescend bientôt, encore en sous-bois, vers le village de Wonck. Son église, que je vois au loin, est construite, comme beaucoup d’autres ici (et aux Pays-Bas, de l’autre côté de la Meuse), en pierres marneuses, couleur ocre clair. Nous ne sommes pas loin de la Montagne Saint-Pierre et de ses falaises calcaires, et la vallée est truffée de carrières de sable et de marne, ainsi que de champignonnières creusées dans la falaise, elles mêmes colonisées par des tribus de chauves-souris.

Je traverse le Geer, et le village de Wonck, pour m’engager dans un chemin (très) creux qui remonte sur l’autre versant. Sur la droite, de larges terriers, appartenant probablement à des blaireaux, dont je connais la présence dans cette contrée. De chaque côté du chemin, les talus renseignent sur la géologie de la région, avec ses strates horizontales et successives de sable friable et de silex très dur, aux formes arrondies. Ces silex, très anciens, sont riches en gros vers fossilisés, appelés belemnites.

Je me retrouve de nouveau en rase campagne lorsque, au niveau d’un grand arbre solitaire, j’oblique vers la gauche. Le chemin aurait pu être rendu très boueux par les pluies abondantes des derniers jours, mais le sable poreux du sous-sol a filtré presque toute l’eau. Je marche à pied sec.


Deux petits kilomètres plus loin, j’atteins une route asphaltée, que je remonte jusqu’en surplomb de Roclenge. Sur le talus, la chélidoine (Chelidonium majus L.) refleurit. C’est pourtant une herbe printanière. En automne, les jeunes pousses sortent de terre, mais il est rare que cette croissance aboutisse à une floraison avant le printemps suivant. Un banc est installé au sommet de la colline, en bordure de route, mais la vue ne vaut pas la peine que je m’y attarde. Je redescends donc vers le village, que j’atteins environ deux heures après l’avoir quitté.

 

Conclusion : Jolie promenade sans aucune difficulté. La vallée du Geer est encore plus jolie au printemps, au moment de la floraison des arbres fruitiers.

 

La vallée du Geer. Dans le fond, Roclenge.
Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog du promeneur naturaliste
  • : Description de promenades dans la nature, courtes ou de moyenne longueur, en Belgique ou dans les pays voisins, agrémentée de photos
  • Contact

Recherche

Pages

Liens