Dimanche 8 août 2010
Belgique – Province du Brabant flamand – ROTSELAAR
Rotselaar – Wakkerzeel – Werchter – Hellicht - Rotselaar
Longueur de la promenade: 10.3 km.
Balisage : excellent (« Demer- en Dijlewandeling » : hexagones blancs avec inscriptions roses)
Altitude minimale : 9 mètres
Altitude maximale : 13 mètres
Ce qui, « sudiste » que je suis, me surprend le plus chaque fois que je randonne dans le Nord de la Belgique, c’est l’absence de perspectives. Le paysage est infiniment plat, et la vue ne porte pas plus loin que la prochaine rangée de peupliers, ou que les maisons bordant la route voisine. C’est un peu frustrant quand on est familier des paysages ardennais ou montagnards, mais non dénué de charme. Le charme de la différence. Le charme du « plat pays » qui est aussi le mien.
Nous partons, mon épouse et moi (le « petit » est toujours à son camp de scouts), de l’église de Rotselaar, village situé entre Louvain et Aarschot, alors que l’après-midi est déjà avancée. Sur le chemin de l’aller, nous avons eu beaucoup de pluie, et avons craint pour notre promenade. Mais les anges veillent sur nous : il ne tombera plus une seule goutte de la journée ; le soleil montrera même le bout de son nez (et plus), et il fera suffisamment chaud pour que nous devions ôter notre survêtement de pluie.
A côté de la poste, nous nous engageons dans un sentier, et quittons immédiatement les habitations. Nous les retrouvons très momentanément au bout de quelques centaines de mètres, atteignons un carrefour, et prenons résolument à droite dans un chemin agricole. Celui-ci serpente au milieu des cultures et, à un moment donné, longe la Dyle.
Au niveau de quelques maisons isolées, il retrouve une petite route, que nous prenons sur la droite. Encore un chemin agricole et une route un peu plus fréquentée, mais pittoresque, car elle longe un bois humide, et nous arrivons à Wakkerzeel, un charmant petit village dont le centre est pavé. A l’église (jolie), nous tournons à droite entre les maisons, dans un chemin herbeux qui traverse une zone humide, puis des vergers.
La flore y est typiquement brabançonne : Pulicaria dysenterica, Lythrum salicaria, Rorippa sylverstris, Bidens frondosa, toutes plantes qui deviennent rares au fur et à mesure que l’on descend vers le Sud-est du pays.
Lythrum salicaria Pulicaria dysenterica
Nous approchons de Werchter, village plus connu par le festival de musique rock qui s’y tient chaque année, que par la nature qui l’environne. Son église au bulbe élégant nous sert de point de mire. Nous atteignons une grand-route et un pont, au confluent de la Dyle et du Demer. Nous le traversons, et empruntons un chemin de halage asphalté, le long du Demer. En théorie, le sentier piétonnier est de l’autre côté de la rivière, et la voie que nous suivons est plutôt réservée aux cyclistes. Mais la passerelle qui permet de traverser la rivière est en pleine reconstruction, et nous devrons dès lors suivre la piste cyclable. Elle est littéralement envahie de vélos en ce dimanche après-midi, mais ils roulent prudemment, et on ne se gêne pas.
En contrebas de la piste, dans la prairie, nous apercevons d’énormes champignons des prés, qui nous incitent irrésistiblement à la cueillette. Nous avons heureusement un sac de toile avec nous, et nous le remplissons jusqu’à ras bord. Ils s’avéreront délicieux.
La promenade le long du Demer est particulièrement bucolique, malgré sa fréquentation. Les deux côtés de la rivière sont bordés de prairies ou de bois qui semblent ne jamais finir, et le coup d’œil de la rivière qui traverse cette verdure est enchanteur. Il le serait cependant encore plus si le Demer n’était pas canalisé.
Après plusieurs kilomètres, nous arrivons au « Pont des Soldats », où nous traversons la rivière, pour continuer par un sentier perpendiculaire, à travers bois. Il nous amène au hameau de Hellicht, composé de coquettes villas, comme les Flamands savent si bien les construire. A la grand-route, nous tournons à droite puis, juste avant un glacier, à gauche dans un sentier par lequel, d’abord en sous-bois puis à travers de riantes prairies, nous retrouvons Rotselaar. Avant d’arriver à l’église, nous avons encore le plaisir de longer la « Norbertijnenpastorie », élégant bâtiment du 17èsiècle, d’un style que je qualifierai de hollandais.
Malgré les 10 kilomètres parcourus en trois petites heures, nous ne sommes pas fatigués. L’absence totale de dénivelé en est sans doute la raison majeure.