Lundi 11 avril 2011
Allemagne- Land de Thuringe – Kreis Eichsfeld - BORNHAGEN
Burg Hanstein (Bornhagen) – Lindewerra – Teufelskanzel – Burg Hanstein
Longueur : 9.9 km
Altitude minimale : 143 mètres
Altitude maximale : 465 mètres
Balisage : varié.
Nous sommes aujourd’hui en Thuringe, c’est-à-dire dans l’ancienne Allemagne de l’Est, mais à quelques centaines de mètres seulement de la frontière de jadis.
Nous partons d’un village qui s’appelle Rimbach, perché sur une colline, caractérisé par une minuscule, mais jolie église à deux clochers très pointus couronnant chacun une tour parée de colombages, et surmonté par les ruines d’un formidable château moyenâgeux, le Burg Hanstein.
Je gare mon véhicule sur le parking qui avoisine un hôtel de campagne, et nous voilà partis en direction de la forêt, tournant le dos au village.
Nous rejoignons très rapidement le chemin autrefois bétonné qui permettait aisément la surveillance de la frontière, laquelle se trouve donc tout à côté. Cette route grimpe régulièrement dans un bois mixte, jusqu’à un belvédère, où nous avons une magnifique vue sur un méandre de la Werra.
Ici, le sol n’est plus calcaire, mais gréseux, brun presque rouge et, de ce fait, la flore est moins riche et plus semblable à celle que j’observe habituellement dans l’Est de la Belgique.
Pour descendre dans la vallée, il y a deux chemins : le premier, très escarpé, y dévale en suivant l’inévitable chemin frontière. Le second est plus doux, et serpente largement dans la forêt. C’est celui que nous choisissons. Il nous fait passer en Hesse puis, après deux ou trois lacets, revenir en Thuringe, où il rejoint le chemin pentu au niveau d’un emplacement de pique-nique très bien agencé et idéalement situé, puisqu’il domine légèrement la riante vallée, que l’on peut admirer en se restaurant. Ce que nous faisons, car il est passé midi. L’endroit est idyllique, et la température très agréable, quoique l’air devienne un peu moite.
Une fois repus et reposés, nous continuons à descendre les quelques mètres qui nous séparent de la rivière et, la longeant vers l’amont, entrons dans le coquet village de Lindewerra. Il était autrefois réputé pour la fabrication de cannes, et abrite encore un musée illustrant cette activité. Malheureusement, ce musée n’est ouvert que le week-end, et nous en sommes réduits à essayer de deviner ce qu’il contient en lorgnant à travers les fenêtres. Près d’un pont, de nombreux promeneurs, et surtout des cyclistes, se prélassent à la terrasse d’un café qui propose également de la restauration. Nous ne nous y arrêtons pas, puisque nous avons mangé.
A cet endroit, nous nous éloignons de la rivière et, vers la gauche, traversons de riantes campagnes sur un chemin d’exploitation temporairement asphalté qui passe entre deux collines. Toujours pratiquement à plat, nous cheminons en lisière de forêt jusqu’à un carrefour de sentiers, où nous prenons à gauche un chemin défoncé qui monte très abruptement à l’assaut de la montagne. Vingt minutes d’ascension plus tard, nous atteignons fourbus le « Teufelskanzel » (chaire du diable), gros rocher d’où la vue sur la vallée est superbe, et près duquel, en pleine forêt, s’est installée une auberge rustique.
J’imagine qu’en ce jour de semaine peu touristique, elle est fermée, mais je me trompe. A la terrasse, quelques promeneurs sont attablés, et nous nous joignons à eux, pour nous désaltérer et déguster de délicieuses gaufrettes en forme de cœur, accompagnées de glace vanille et de coulis de framboise. Un régal.
De là, le sentier ombragé qui, en une bonne demi-heure, redescend progressivement vers les ruines de Hanstein n’est plus qu’une partie de plaisir.