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23 avril 2011 6 23 /04 /avril /2011 17:06

 

Lundi 11 avril 2011

Allemagne- Land de Thuringe – Kreis Eichsfeld - BORNHAGEN

Burg Hanstein (Bornhagen) – Lindewerra – Teufelskanzel – Burg Hanstein

 

Longueur : 9.9 km

Altitude minimale : 143 mètres

Altitude maximale : 465 mètres

Balisage : varié.

 GPSies

 

 Nous sommes aujourd’hui en Thuringe, c’est-à-dire dans l’ancienne Allemagne de l’Est, mais à quelques centaines de mètres seulement de la frontière de jadis.

Nous partons d’un village qui s’appelle Rimbach, perché sur une colline, caractérisé par une minuscule, mais jolie église à deux clochers très pointus couronnant chacun une tour parée de colombages, et surmonté par les ruines d’un formidable château moyenâgeux, le Burg Hanstein.

Hanstein

Je gare mon véhicule sur le parking qui avoisine un hôtel de campagne, et nous voilà partis en direction de la forêt, tournant le dos au village.

Nous rejoignons très rapidement le chemin autrefois bétonné qui permettait aisément la surveillance de la frontière, laquelle se trouve donc tout à côté. Cette route grimpe régulièrement dans un bois mixte, jusqu’à un belvédère, où nous avons une magnifique vue sur un méandre de la Werra.

Chemin frontalier

Ici, le sol n’est plus calcaire, mais gréseux, brun presque rouge et, de ce fait, la flore est moins riche et plus semblable à celle que j’observe habituellement dans l’Est de la Belgique.

Pour descendre dans la vallée, il y a deux chemins : le premier, très escarpé, y dévale en suivant l’inévitable chemin frontière. Le second est plus doux, et serpente largement dans la forêt. C’est celui que nous choisissons. Il nous fait passer en Hesse puis, après deux ou trois lacets, revenir en Thuringe, où il rejoint le chemin pentu au niveau d’un emplacement de pique-nique très bien agencé et idéalement situé, puisqu’il domine légèrement la riante vallée, que l’on peut admirer en se restaurant. Ce que nous faisons, car il est passé midi. L’endroit est idyllique, et la température très agréable, quoique l’air devienne un peu moite.

Lindewerra

Une fois repus et reposés, nous continuons à descendre les quelques mètres qui nous séparent de la rivière et, la longeant vers l’amont, entrons dans le coquet village de Lindewerra. Il était autrefois réputé pour la fabrication de cannes, et abrite encore un musée illustrant cette activité. Malheureusement, ce musée n’est ouvert que le week-end, et nous en sommes réduits à essayer de deviner ce qu’il contient en lorgnant à travers les fenêtres. Près d’un pont, de nombreux promeneurs, et surtout des cyclistes, se prélassent à la terrasse d’un café qui propose également de la restauration. Nous ne nous y arrêtons pas, puisque nous avons mangé.

A cet endroit, nous nous éloignons de la rivière et, vers la gauche, traversons de riantes campagnes sur un chemin d’exploitation temporairement asphalté qui passe entre deux collines. Toujours pratiquement à plat, nous cheminons en lisière de forêt jusqu’à un carrefour de sentiers, où nous prenons à gauche un chemin défoncé qui monte très abruptement à l’assaut de la montagne. Vingt minutes d’ascension plus tard, nous atteignons fourbus le « Teufelskanzel » (chaire du diable), gros rocher d’où la vue sur la vallée est superbe, et près duquel, en pleine forêt, s’est installée une auberge rustique.

Teufelskanzel

J’imagine qu’en ce jour de semaine peu touristique, elle est fermée, mais je me trompe. A la terrasse, quelques promeneurs sont attablés, et nous nous joignons à eux, pour nous désaltérer et déguster de délicieuses gaufrettes en forme de cœur, accompagnées de glace vanille et de coulis de framboise. Un régal.       

Auberge 

De là, le sentier ombragé qui, en une bonne demi-heure, redescend progressivement vers les ruines de Hanstein n’est plus qu’une partie de plaisir.

 

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18 avril 2011 1 18 /04 /avril /2011 22:27

 

Dimanche 10 avril 2011

Allemagne- Land de Hesse – Kreis Werra-Meissner - HITZELRODE

Premiumwanderweg 4 : Hessische Schweiz

 

Longueur : environ 10 km

Altitude minimale : 345 mètres

Altitude maximale : 564 mètres

Balisage : P4jaune dans cercle jaune.

 Itinéraire

Hitzelrodeest un petit village voisin d’Eschwege, et blotti dans le fond d’une « reculée », comme disent les Francs-comtois, c’est-à-dire d’un cirque entouré de hautes falaises.

Celles qui dominent Hitzelrode ne sont certes pas aussi impressionnantes que les falaises du Doubs, mais elles sont également calcaires, ou plus précisément formés d’une succession de sédiments marins de l’ère tertiaire, déposés en fines couches. Extrêmement fragiles, elles s’effritent dès lors très aisément, et renferment de nombreux fossiles de moules, de coquillages et autres vers marins. Tout un programme pour mon fils, qui aime à les rechercher et à les collectionner.

Nous suivons aujourd’hui le Premiumweg 4, qui part du centre de Hitzelrode. Il ira de point de vue en point de vue, à travers la Suisse hessoise. En théorie, la promenade fait plus de 15 kilomètres, ce qui est un peu trop pour ma famille, moins habituée que moi aux longues marches. Heureusement, elle est divisée en deux boucles d’inégales longueurs, qui forment un grand 8. Nous décidons de ne parcourir que la plus grande de ces boucles, sur une distance d’environ 10 kilomètres.

Hitzelrode est un village coquet, devenu résidentiel, et doté d’une très jolie église entourée d’un petit parc.

 Hitzelrode

Partant de cette église,  nous empruntons pendant quelques centaines de mètres la route d’Eschwege, puis obliquons à gauche pour remonter dans le bois par un petit chemin couvert de feuilles. Il grimpe fortement à travers une belle forêt de hautes futaies, jusqu’au sommet de la colline ; là, nous tournons à gauche et, pratiquement à plat, atteignons successivement les beaux points de vue de Salzfrau (la femme de sel), Pferdeloch (le trou du cheval) et Wolfstisch (la table du loup).

Wolfstisch

Chaque fois, la vue est magnifique.

Vue

Dans la forêt, la végétation rappelle un peu celle d’hier avec, en plus, un grand nombre de pieds de lis martagon, qui sont encore bien loin de fleurir, mais qu’on reconnaît bien.

La promenade nous conduit jusqu’à un ancien four à chaux, installé après la guerre pour fabriquer le ciment destiné à la reconstruction des maisons détruites.

Au croisement d’un chemin empierré venant de la vallée, nous faisons un tout petit détour sur la droite, jusqu’à une grande bande de terrain dépourvue d’arbres, qui est en fait l’ancienne frontière entre l’Est et l’Ouest. Une table de pique-nique et une hutte en bois y sont installées, et quelques mètres de rideau de fer ont été laissés en l’état, pour l’édification des promeneurs.

Après avoir pris un peu de repos et une légère collation dans ces lieux accueillants, nous repartons sur le chemin balisé d’un  P4 jaune, qui serpente pendant quelques temps non loin de la frontière entre Hesse et Thuringe, toujours en forêt. Les sentiers succèdent aux chemins d’exploitation forestière, jusqu’au lieu dit « Schöne Aussicht » (« vue magnifique »), qui porte particulièrement bien son nom, car il permet d’admirer, en contrebas, toute la vallée de la Werra jusqu’à Bad Sooden-Allendorf, ville de cure, avec en avant plan le château de Rothesteinsur son éperon.

Rothestein

Un peu plus loin se trouve une cabane forestière, que la promenade dépasse, pour longer une lisière et s’engouffrer dans un bois jusqu’au « Hohen Bahn ». A cet endroit, le sentier fait un demi-tour presque complet, et descend dans les pierrailles, le long des falaises stratifiées. Nous nous arrêtons quelque temps pour rechercher des traces de fossiles, puis continuons en descente jusqu’à un petit col, d’où nous remontons jusqu’à un éperon. Nouveau point de vue magnifique vers la vallée de la Werra et, plus loin, vers le Hoher Meissner(754 mètres), point culminant de la Hesse du Nord.

La fin de la randonnée ne sera plus qu’une longue et douce descente de trois kilomètres à travers rochers, bois et vergers en fleurs, jusqu’à notre point de départ.

Tout simplement magnifique !

 

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17 avril 2011 7 17 /04 /avril /2011 09:36

 

Samedi 9 avril 2011

Allemagne- Land de Hesse – Kreis Werra-Meissner - ALTENBURSCHLA

Premiumwanderweg 12 : Mainzer Köpfe

 

Longueur : 9.5 km

Altitude minimale : 170 mètres

Altitude maximale : 447 mètres

Balisage : P12 jaune dans cercle jaune.

 Itinéraire

Nos valises sont à peine défaites quand nous nous lançons dans notre première randonnée, car nous voulons profiter du temps exceptionnel de ce samedi après-midi.

Nous avons choisi le « Premiumwanderweg P12 », parce qu’il part du village d’Altenburschla, où nous logeons.

Il nous fera déambuler sur la colline qui surplombe la localité, et dont le nom, « Mainzer Köpfe », fait référence au fait qu’en des temps reculés, cette colline constituait le point le plus éloigné des terres de l’archevêque-électeur de Mayence (Mainz en allemand).

Nous quittons donc le village en ayant soin d’admirer ses splendides maisons à colombages, et traversons la grand-route d’Eisenach. Nous atteignons un petit parking, où commence réellement la promenade. Elle est balisée dans les deux sens, et nous choisissons celui qui est inverse des aiguilles d’une montre.

Le chemin de campagne traverse d’abord un petit bois, puis une étendue de prairies et de vergers. La région est connue pour ses cerisiers, qui sont justement en fleurs. Que c’est joli !

Paysage avec cerisier

Nous rentrons bientôt en forêt et ne tardons pas à atteindre l’ancienne frontière entre l’Est et l’Ouest.

En fait, cette frontière suit les bornes qui, au 19ème siècle, séparaient l’électorat de Hesse du royaume de Prusse, dont faisait partie la Thuringe. A partir ces bornes et sur une centaine de mètres en direction de l’Allemagne de l’Est, les arbres ont été arrachés à partir de 1952,  la clairière ainsi formée constituant une « zone verte » sous haute surveillance. Au milieu, ou à peu près selon les endroits, se dressait le fameux rideau de fer, clôture en acier de 1200 kilomètres de longueur et 3.20 mètres de hauteur, qui s’enfonçait d’un mètre dans le sol, pour empêcher toute « évasion », tant par le haut que par le bas. En forêt, cette clôture était fréquemment doublée par une autre, et entre les deux, évoluaient des chiens dont la mission consistait à aboyer devant toute situation anormale. Quand il n’y avait pas de double clôture, les chiens étaient tenus en laisse par des policiers, ou attachés par un long filin à un câble fixé entre deux poteaux éloignés. Ils pouvaient ainsi se mouvoir parallèlement à la frontière, sur une longue distance. Derrière le rideau, flanqué çà et là de miradors, une route bétonnée permettait aux véhicules de l’armée de patrouiller sans cesse. Les cinq kilomètres qui suivaient étaient déclarés « zone interdite », et toute personne qui s’y trouvait sans pouvoir justifier de sa présence était susceptible d’être immédiatement arrêtée. La paranoïa des autorités est-allemandes, qui les a conduit à dépenser des sommes absolument considérables à la mise en place et à l’entretien de ce système carcéral, est absolument effrayante, surtout si l’on pense à la stagnation économique des populations qui en ont fait arbitrairement les frais.

DDR

Au niveau où nous atteignons la frontière, un reste de rideau de fer, de dix mètres de long environ, a été laissé là à des fins didactiques.

Une sorte de ravin naturel y aboutit, prolongé sous la clôture par une canalisation en béton d’un mètre de diamètre, qu’on pouvait fermer par un grillage. Un panneau informatif nous explique qu’officiellement, cette canalisation a été installée pour permettre aux eaux qui auraient pu dévaler du ravin en période de fortes pluies de passer de l’autre côté du rideau sans l’abîmer. Mais comme il s’agit d’un petit ravin, un tuyau d’écoulement d’un diamètre vingt-cinq fois inférieur aurait été largement suffisante, d’autant que l’eau n’a pas l’habitude de dévaler à cet endroit. La canalisation installée aurait en fait servi à faire passer discrètement d’une zone à l’autre des espions, des courriers, des politiciens, des négociateurs, toutes personnes qui devaient traverser la frontière avec l’accord des autorités mais, pour des raisons diverses, sans être remarqués.

Agentenschleuse

L’endroit a été appelé « Agentenschleuse », l’écluse des espions, ce qui excite mon fils qui se fait bien sûr prendre en photo à la sortie du gros tuyau.

De cet endroit, le sentier, devenu étroit, suit exactement la frontière sur un kilomètre ou deux et ménage sur la droite de larges vues sur les villages de la vallée. Nous rentrons bientôt en Hesse, dépassons l’une ou l’autre très anciennes bornes qui délimitaient l’électorat de Mayence,

Borne

et cheminons dans une très belle forêt de feuillus. Ici, le terrain est calcaire (du moins sur les sommets), et les bois hébergent une flore très intéressante : Anémones sylvie et fausse-renoncule, bois_joli, corydale bulbeuse sont en pleine floraison. Le chat sauvage les habite aussi, parait-il.

Anémones

Nous traversons une petite route et continuons, toujours à plat ou à peu près, vers deux autres points de vue majestueux, le premier sur Altenburschla et Grossburschla, sa voisine, le second sur la petite ville de Wanfried, toutes trois sur la Werra.

Wanfried

De là, le chemin redescend lentement, retrouve les prairies puis le petit parking d’où nous n’avons plus qu’à regagner notre village.

 Belle vue 3

 

 
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16 avril 2011 6 16 /04 /avril /2011 16:52

 9 avril – 13 avril 2011

Au plein centre de l’Allemagne (Länder de Hesse et de Thuringe)

Werratal -Eichsfeld

 

La Werra est une rivière d’Allemagne qui, lorsqu’elle rencontre la Fulda, forme la Weser, laquelle se jette dans la mer du Nord en aval de Brême.

Cette rivière, sur une partie de son cours, forme la frontière entre les Länder de Hesse et de Thuringe. Consultez une carte d’Allemagne, et pointez votre index juste au centre. Elle est là.

map-of-germany

La région qu’elle traverse n’est pas très élevée en altitude (la Werra prend sa source à moins de 800 mètres et dégringole rapidement), mais elle est extrêmement vallonnée, très rurale, et parsemée de petites villes et de villages ayant conservé un cachet extrêmement typique.

Ma famille et moi, nous y avons passé quelques journées très ensoleillées, qui nous ont permis de randonner dans de superbes paysages, agrémentés de points de vue assez époustouflants.

Nous logions dans un petit hôtel de campagne, à Altenburschla, village hessois blotti le long de la rivière, et dont la plupart des habitations (dont notre hôtel) sont des maisons à colombages formant une unité architecturale particulièrement pittoresque.

Altenburschla

L'église (protestante évangélique) d'Altenburschla

 

A quelques kilomètres, la petite ville de Wanfried, où tous les commerces sont représentés, est bâtie dans le même style, et dégage une impression de sérénité et de joie de vivre.

Wanfried Rathaus

L'hôtel de ville de Wanfried

Wanfried Werra

Les bords de la Werra à Wanfried

 

Plus loin encore, les deux grandes villes les plus proches sont Eschwege, en Hesse, dont le centre est également très typique, et Eisenach, en Thuringe, dominée par l’imposant château de la Wartburg, où Martin Luther, le célèbre réformateur protestant protégé par un prince local, s’est réfugié pendant des années pour échapper à la vindicte de l’empereur et du pape.

Eisenach

Une des places d'Eisenach, avec la statue de Martin Luther

 

Notre séjour était principalement dédié à la randonnée, mais l’aspect culturel n’a pas été laissé de côté, puisque nous avons non seulement déambulé dans les trois villes citées plus haut, mais également visité un musée consacré au rideau de fer (qui séparait la Hesse de la Thuringe) et un autre rassemblant 12000 figurines d’étain réparties en 200 saynètes racontant l’histoire et les coutumes de la contrée (sans doute la plus grande collection de ce genre au monde).

Côté hessois, la région fait partie du parc naturel « Meissner-Kaufunger Wald », lequel se prolonge en Thuringe par le parc naturel « Eichsfeld-Hainich-Werratal ». L’un et l’autre sont littéralement sillonnés de promenades balisées, dont certaines portent le qualificatif de « Premiumweg », car elles sont certifiées par le « Deutsches Wanderinstitut », qui atteste non seulement de leur beauté, mais aussi de la qualité de leurs infrastructures (balisage, qualité et tranquillité des chemins bancs de repos, tables de pique-nique, etc.)

 

Nous avons fait trois randonnées en Hesse, et deux en Thuringe, qui toutes feront l’objet d’un article particulier.

 

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8 avril 2011 5 08 /04 /avril /2011 18:44

 

Mercredi 30 mars  2011

Belgique – Province de Liège – FLERON

Fléron – Magnée – Romsée – Haie des Loups – Wérister - Fléron

 

Longueur de la promenade: 9.5 km.

Balisage : drapeau rouge-blanc-rouge : circuit de Chaumont

Altitude minimale : 125 m

Altitude maximale : 268 m

GPSies

 

Il fait très beau lorsque, à partir de la place du Marché à Fléron , j’entame la promenade de Chaumont, balisée au moyen d’un drapeau rouge-blanc-rouge. Elle débute sur le Ravel, ancienne voie de chemin de fer reconvertie en chemin pour cyclistes et randonneurs, en direction de Liège. Après quelques centaines de mètres, j’oblique à gauche dans un petit passage, traverse la rue de Magnée en diagonale, et me retrouve sur une petite route qui amène à un grand building qu’il y a quelques années, j’ai connu très délabré, mais qui a bien été réhabilité.

Avant de l’atteindre, la promenade quitte la route et, vers la droite, traverse une série de prairies, en contournant un petit vallon. Bien que la ville soit toute proche, cet itinéraire est extrêmement tranquille, et autorise de jolies vues sur tous les environs.

Magnée

Je remonte lentement vers le village de Magnée, dont j’aperçois l’église entre les arbres, et rejoint bientôt une route, que je traverse. Me voilà sur un sentier, entre des terrains de football, puis dans un quartier habité, au lieu dit « Soxhluse ». Me fiant au balisage, je tourne tantôt à droite, tantôt à gauche, passe à côté du cimetière de Romsée, traverse une grand-route, puis d’autres quartiers habités. La promenade est un peu moins jolie par là-bas, mais il faut reconnaître que le syndicat d’initiative de Fléron, responsable du balisage, a tiré le meilleur parti possible des sentiers et passages étroits qui relient les voies carrossables entre elles. On n’est jamais dérangé par la circulation.

Finalement, j’arrive à la rue du Pireux, où subsistent quelques belles maisons anciennes, puis au Thier des Loups.

C’est une voie carrossable, certes, mais très étroite, qui sinue en descente entre les prés. La vue, à droite sur la ville de Liège, et à gauche, sur la basilique de Chèvremont, est tout simplement superbe. Par beau temps, on distingue aisément la nouvelle gare des Guillemins, la basilique de Cointe, l’hôpital Saint-Laurent, et plusieurs autres monuments marquants.

Liège

Chèvremont

Les habitants des quelques maisons anciennes et restaurées de la Haie des Loups ont beaucoup de chance de profiter de ce paysage, tout en étant si près des facilités et des commerces que leur offre Fléron.

Le chemin descend toujours, jusqu’à un carrefour, où je prends à droite, puis à un autre où, toujours à droite, je m’engage dans un sentier entre les haies. Je suis désormais sur la commune de Chaudfontaine, pour quelques centaines de mètres. J’atteins une autre route très peu fréquentée, remonte lentement le vallon et, aux premières habitations, oblique carrément à droite dans un sentier encaissé et ombragé. La montée est très forte, entre les prés.

Après un zig-zag ou deux, le sentier devient chemin asphalté, lequel m’amène à la rue Noire-Fontaine puis, vers la gauche, à un carrefour, où je longe le mur de l’ancien charbonnage de Wérister. Les bâtiments de ce charbonnage ont été reconvertis, mais certains d’entre eux ont encore grande allure.

Werister

Au bout du charbonnage, je retrouve le Ravel, que je suivrai vers la droite jusqu’à mon point de départ, encore distant de deux kilomètres environ.

 

Conclusion : jolie promenade, balisage en général parfait, un rien plus approximatif du côté de la Haie aux Loups, vues époustouflantes. Tout pour garantir deux bonnes heures de pur plaisir, si le soleil est de la partie.

 

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2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 21:04

 

Mercredi 23 mars  2011

Allemagne – Land de Rhénanie-Palatinat – HILLESHEIM

Hillesheim – Kerpen (Eifel) – Berndorf - Hillesheim

Longueur de la promenade: 14.8 km.

Balisage : Krimi-Wanderweg et Eifelsteig

Altitude minimale : 441 m

Altitude maximale: 551 m

GPSies

 

Hillesheim, petite ville de l’Eifel volcanique (Vulkaneifel) a axé sa promotion touristique sur le roman policier (« Krimi » en allemand), probablement parce que deux ou trois représentants illustres de cette littérature proviennent de la région, et que d’autres y ont situé tout ou partie de l’intrigue d’un de leurs livres.

Il y a donc à Hillesheim un « Krimi-Hotel», qui reçoit régulièrement l’un ou l’autre auteur de roman noir, et où toutes les chambres sont décorées selon un thème lié au domaine (en ce comprise, une chambre dédiée au commissaire Maigret) et deux « Krimiwanderwege», qui relient différents sites choisis par les auteurs allemands pour être un haut lieu des méfaits d’un de leurs assassins.

EifelkrimiUn de ces deux sentiers me servira de fil conducteur pour la première partie de ma randonnée.

Elle commence au centre de Hillesheim, et plus précisément sur la grande place qui sert aussi de gare aux autobus. Je quitte la petite ville par le Nord, et m’engage immédiatement dans un sentier encaissé qui évite la circulation automobile. Ce sentier passe devant une glacière (« Eiskeller ») creusée dans une falaise de grès rouge en couches stratifiées, datant du Dévonien. Cette cave servait à la conservation des denrées périssables avant l’existence des réfrigérateurs. Elle se visite, mais en saison touristique seulement.

Le sentier longe les abords d’un petit parc industriel (ce sont plutôt des bureaux et des hangars que des industries), passe sous le pont d’un chemin de fer désaffecté, et rejoint la campagne. Je traverse une série de champs assez maigres (la région n’est pas très fertile) d’où la vue sur des étendues bordées de forêts porte loin. Tournant tantôt à gauche, tantôt à droite (le balisage est excellent, il n’y a qu’à le suivre), j’aboutis à une petite route, que je traverse. Cà et là, des panneaux informatifs signalent les endroits où les auteurs de « Krimis » situent certaines scènes de leurs livres, en précisant lequel. On peut obtenir des indications supplémentaires en envoyant un SMS à un numéro particulier, lui aussi mentionné sur le panneau.

Paysage

Le sentier contourne maintenant un petit bois, et poursuit à travers champs, parallèle à un ruisseau canalisé. Après une bifurcation à gauche, j’atteins les abords d’un golf puis, tournant à droite, une autre route asphaltée, que j’enjambe elle aussi. Me voici dans une grande forêt (dénommée « Eichenbusch ») que je vais traverser grâce à de larges chemins, pendant plusieurs kilomètres. C’est une forêt mixte, accueillante, ponctuée de clairières et le chemin est parsemé de bancs de repos bien situés.

Après avoir obliqué deux fois vers la droite, je sors de la forêt, atteins le sommet d’une colline et redescends assez fort dans la vallée d’un petit ruisseau. Belles vues bucoliques à droite et à gauche ; à distance, deux chevreuils qui broutaient dans une prairie regagnent prestement le couvert dès qu’ils m’aperçoivent.

Le chemin forestier s’élargit encore, se transforme en route empierrée, et m’amène aux premières maisons de Kerpen (Eifel), un village blotti aux pieds d’une colline boisée, à l’ombre d’un château fort dont les origines remonteraient au 12ème siècle.

Kerpen

J’atteins une grand-route mais, juste avant, je tourne à droite, contourne une auberge de campagne, et un chemin agricole m’amène à un petit bois, où je profite d’un beau point de vue sur le village, et où je rejoins l’Eifelsteig, cette grande randonnée qui relie Aix-la-Chapelle à Trèves. Désormais, ce sont ses balises qui me guideront jusqu’à mon but. Je suis sur le « Weinberg », ancien volcan dont les flacons calcareux ont été creusés pour y exploiter le marbre. Je pénètre dans la partie la plus ancienne de la carrière, où la nature a repris ses droits, puis la contourne par le flanc, pour en admirer l’excavation à partir d’un beau point de vue.

Après quelques minutes de repos, je passe de l’autre côté de la colline et, cheminant vers la gauche en lisière de bois, j’arrive au village de Berndorf. C’est actuellement une coquette petite localité résidentielle, mais elle est dominée par une jolie église gothique, aux murs chaulés, et dont le plafond est encore décoré de peintures d’origine (12ème siècle). Le chemin traverse le village, monte jusqu’à l’église, et je peux les admirer, car la porte est ouverte. Le long du sentier y accède, un chemin de croix ancien a lui aussi été récemment restauré. Très bel endroit.

Berndorf

L’Eifelsteig quitte Berndorf et contourne le Buberg, autre ancien volcan dont les flancs hébergent une flore particulière, dont l’anémone pulsatille qui, fleurie, forme en ce début de saison des taches violettes dans le gazon encore séché.

Pulsatille

Alors que j’admire ces fleurs et que je les prends en photo, je suis rejoint par un promeneur âgé, sac au dos, qui me demande ce que je fais, et avec lequel j’engage la conversation. Il a 67 ans, est originaire de la Forêt-Noire, et parcourt seul l’Eifelsteig, en deux semaines de marche continue. Il parle l’allemand avec un horrible accent souabe, dont mes faibles connaissances de la langue de Goethe ne viennent que péniblement à bout. Mais il est très sympathique, et nous ferons les derniers kilomètres de la promenade ensemble, Hillesheim étant également le but de son étape. A le voir, et surtout à l’entendre, on jurerait qu’il n’a jamais quitté son village, mais j’apprends qu’il a parcouru à pied toute l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse et les Alpes françaises ! Il connaît toutes les grandes randonnées qui les jalonnent, et les a presque toutes à son actif.

EifelsteigSuivant toujours l’Eifelsteig, nous cheminons donc de concert, dans les prés ou en lisière de forêt, souvent à flanc de colline, avec toujours, sur notre gauche, des vues magnifiques. La dernière dont nous pouvons profiter est celle qui s’offre depuis le « Schwedenschanze », une colline pourvue d’une aire de pique-nique et d’une petite plaine de jeux, qui domine la ville d’Hillesheim. Mais le soleil est déjà bas, et nous l’avons en pleine figure : toutes les photos que j’essaierai de tirer de cet endroit seront ratées. Dommage.

Pour mémoire, il y a dans certaines régions d’Allemagne, beaucoup de lieux-dits qui font référence aux Suédois (Schweden…) : c’est une réminiscence de la guerre de Trente Ans (début du 17ème siècle), à la fin de laquelle les armées suédoises du roi Gustave-Adolphe traversèrent le pays de long en large, exerçant en de nombreux endroit d’horribles ravages, et laissant des souvenirs inoubliables, quoique très rarement agréables.

Du Schwedenschanze, il nous suffit de dégringoler la pente de la colline, pour retrouver Hillesheim, que nous traverserons, et où nous pourrons observer les restes des anciennes fortifications, fortement restaurées. C’est là que, quittant mon compagnon, je reprends la route du retour.

 

Balisage parfait, beaux paysages, sentier varié, peu de dénivelés. Tels furent les atouts majeurs de cette longue promenade bien agréable.

 

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26 mars 2011 6 26 /03 /mars /2011 08:51

 

Samedi 19 mars  2011

Belgique – Province de Limbourg – GENK

Termien (Genk) – Maten - Diepenbekerbos - Termien

Longueur de la promenade: 10.1 km.

Balisage : triangle rouge 

Pas de dénivellation

 Itinéraire

Ma famille est en vadrouille, qui à gauche, qui à droite, et l’après-midi est si belle que je décide d’en profiter seul, et d’entreprendre une promenade qui m’avait déjà tenté voici quelques semaines, mais qui avait avorté suite à une panne de voiture.

Je prends donc la route de Genk et, arrivé dans cette ville-champignon, cherche le vieux moulin à aube (Slagmolen) dans le quartier de Termien. Après quelques hésitations, je finis par le trouver. En face, se trouve un grand parking, totalement vide, où je laisse ma voiture.

Le moulin en question est un bâtiment classé, qui a moulu le grain jusqu’en 1955, puis s’est arrêté, avant d’être restauré et transformé en café-restaurant. Je me demande si ce dernier est encore en activité. En tous cas, tout est fermé, et bien fermé. La roue à aube mise à part, le bâtiment n’a pas grand cachet, mais c’est le seul immeuble ancien dans ce quartier de villas et de pavillons coquets. Il se situe juste à côté de l’entrée de la réserve naturelle « De Maten », oasis de verdure et de tranquillité dans une région très industrialisée.

  Slagmolen

Une série de promenades sillonnent la réserve, et je choisis la plus longue, balisée d’un rectangle rouge sur fond hexagonal blanc. Je la suivrai dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, mais elle est parfaitement fléchée dans les deux sens. En gardant les yeux ouverts, aucun risque de se tromper.

Je longe tout d’abord deux étangs, où des grèbes huppés, des cormorans, des foulques et plusieurs espèces de canards s’ébattent. Comme ils sont assez éloignés et que j’ai oublié mes jumelles (suis-je bête !), je ne reconnais que les fuligules morillons, qu’on ne peut pas rater avec leur dos noir et leurs flancs blancs. Mais il y en a indéniablement d’autres. Entouré de roseaux, l’étang est un havre de paix, et une magnifique entrée en matière pour cette promenade qui, à ce moment, suit un sentier sablonneux, sinuant entre graminées et arbustes.

Etang

Après un bon kilomètre, j’oblique vers la droite, et un chemin herbeux m’amène à un quartier habité moderne. A un carrefour, je tourne à gauche, puis encore à gauche au carrefour suivant, et me revoilà dans la verdure.

La promenade oblique bientôt vers la droite, et traverse une succession de prés et de bosquets en une longue ligne droite. J’atteins finalement une petite route asphaltée qui, vers la gauche, se faufile entre deux grands étangs (moins visibles que les premiers derrière la végétation) jusqu’aux premières maisons du village de Maten, qui a donné son nom à la réserve. Je n’y entre pas, bifurque à gauche puis, peu après, à droite entre deux poteaux. Je traverse alors une grande lande à bruyères, fort terne en ce mois de mars, mais qui doit être superbe lorsque ces arbustes sont fleuris. En arrière-plan, encore un bel étang entouré de roseaux, sur fond de peupliers. Magnifique.

Bruyère

Après quelques pittoresques détours, l’étroit sentier rejoint une route asphaltée, la longe vers la gauche puis, juste avant la digue du canal Albert, tourne encore à gauche pour aboutir aux Augustinervijvers, ou étangs des Augustins. Superbes étangs, peuplés d’oiseaux d’eaux de toutes sortes, bien identifiables grâce à un panneau didactique et à une sorte de plate-forme d’observation camouflée, dont les parois de bois ont été percés de créneaux à la hauteur des yeux des adultes, mais aussi de ceux des enfants.

Oiseaux

Ce lieu magique vaut que je m’y arrête, et que j’essaie, sans grand succès (sacrées jumelles…) de distinguer les oiseaux les uns des autres.

Augustinervijvers

Au bout d’un quart d’heure, je reprends ma route, débouche sur une grande esplanade en terre battue, autre point de départ de promenades qui traversent la réserve. Je m’engage alors dans une allée qui, rectiligne, traverse un bois de conifères (Diepenbekerbos), jusqu’à une station d’épuration. Je la longe et, entre un ruisseau et une voie habitée, j’avance sur un chemin empierré, jusqu’au quartier d’Oud-Termien.

Ferme

La route devient asphaltée et, à un carrefour, je tourne à gauche pour retrouver la réserve. Je longerai désormais un petit ruisseau paresseux (le Stiemerbeek) sur un beau sentier ombragé,  jusqu’au moulin d’où je suis parti.

 

Encore une très bonne surprise dans le Limbourg belge, décidément très riche en coins pittoresques et protégés.

  

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22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 22:43

 

Mercredi 16 mars  2011

Belgique – Province de Liège – ANTHISNES

Anthisnes – Begasse - Anthisnes

Longueur de la promenade: 6.7 km.

Balisage : rectangle rouge : boucle de Bégasse

Altitude minimale : 202 m

Altitude maximale : 281 m

GPSies 

 

Le temps est agréable et, après ma journée de travail, je me retrouve devant l’avouerie d' Anthisnes, alors que l’après-midi est déjà avancée. Ladite avouerie est un magnifique bâtiment du 16ème siècle, autrefois résidence des « voués », qui régissaient la seigneurie au nom de l’abbé à laquelle elle appartenait (dans ce cas, je crois que c’était l’abbé de Stavelot). Malheureusement, il est bâti juste au bord de la route, ce qui ne le met guère en valeur. D’où je suis, il est même difficile de le photographier correctement, car il entouré de fils électriques qui, sur la pellicule, font le plus mauvais effet. Il abrite actuellement le syndicat d’initiative communal ainsi qu’un musée de la bière et du « péket » (genièvre ou alcool de grain en wallon de Liège).

avouerie

Tout à côté, la ferme d’Omalius, à peu près de la même époque, est partiellement restaurée et aménagée en habitations privées. Cette revalorisation est très réussie, mais elle n’affecte pour l’instant que la moitié du bâtiment, le reste étant à peu près à l’état de ruines.

Juste devant l’avouerie, un grand panneau renseigne le promeneur sur les itinéraires balisés de la commune. Ne disposant que de peu de temps, je choisis un des plus courts d’entre eux, la boucle de Begasse, balisé d’un rectangle rouge.

Tournant le dos à la ferme, je suis la grand-rue, qui fait bientôt un coude, peu après lequel je tourne à droite dans une autre rue qui m’amène à la place communale, vaste quadrilatère bordé d’un côté par l’église assez moderne, et d’un autre par la maison communale. La place en elle-même est bien aménagée, avec bancs de repos et même barbecue. Elle dégage une impression de bourgeoisie et de sérénité.

place

Je la dépasse ; la route s’élève et s’incurve en montée vers la gauche. A droite, belle vue sur les bâtiments anciens d’Anthisnes. Juste après le tournant, j’oblique à droite dans un petit sentier bucolique entre les jardins, puis entre les prés. Après un carrefour, où je tourné à droite, il m’amène à une route très tranquille qui, vers la gauche, me reconduit à l’entrée du bourg. Les nouvelles constructions, hétéroclites comme trop souvent, s’égrènent le long de tous les chemins d’accès au village. J’arrive à un carrefour, où je tourne carrément à droite, pour suivre un chemin d’exploitation agricole qui, bientôt, longe un bois, puis y pénètre. Je suis sur un tige, c’est-à-dire sur une colline gréseuse, par opposition aux chavées, ou vallées calcaires. Tiges et chavées se succèdent parallèlement, et sont caractéristiques du Condroz, où je me trouve aujourd’hui.

violetteLa progression en forêt est très agréable ; le chemin, au bord duquel fleurissent les premières violettes, me conduit à un banc isolé, qui est en fait une petite œuvre d’art, tronc scié en long et raboté, puis fixé sur une sortie de coulée de métal. C’est du plus bel effet et, en plus, ce n’est pas inconfortable.

 

 

 

 

 

 

 

banc

Au banc, la promenade tourne à gauche, descend vers une chavée, et atteint au bout de quelques centaines de mètres une petite route, qu’elle traverse en biais.

forêt

 Le chemin empierré franchit un ruisseau, remonte à mi-colline, pour atteindre un carrefour, où je tourne à gauche, à 120 °. Je chemine désormais en lisière de forêt, et profite d’une très belle vue sur la campagne tout autour d’Anthisnes.

A un autre carrefour, lui aussi pourvu d’un banc original (deux gros rochers taillés en creux, et dans l’un d’eux, des ferrures incurvées et scellées en guise de dossier), je tourne à gauche, redescend vers le ruisseau, le retraverse et remonte l’autre versant, dépassant une maison isolée et bien restaurée, mais un peu gâchée par une piscine dont la tache bleu ciel équivaut, à cet endroit, à un coup de poing sur un œil…

Je retrouve le village d’Anthisnes, dépasse un tige,  et redescend vers la maison communale puis, grâce à un petit sentier transversal, vers l’avouerie, terme de cette jolie promenade vallonée.

 

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20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 12:37

 

Mercredi 9 mars  2011

Belgique – Province de Luxembourg – ODEIGNE

Odeigne (Manhay) – Fagnes de Robiéfa, de Nazieufa et du Pouhon - Odeigne

Longueur de la promenade: 9.7 km.

Balisage : rectangle vert : tour des fagnes d’Odeigne

Altitude minimale : 501 m

Altitude maximale : 639 m

GPSies

 

Il ne fait vraiment pas très beau, mais j’ai pris congé cet après-midi, mon épouse aussi et mon fils est en vacances. En conséquence, nous n’hésitons pas, et c’est en Haute-Ardenne que nous amène notre promenade, plus précisément dans les environs de la Baraque de Fraiture, second point culminant de la Belgique.

Nous garons notre véhicule près de l’église d’Odeigne, village qui fait actuellement partie de la commune de Manhay, mais nous constatons rapidement qu’il aurait été plus facile de la laisser sur le parking à coté de l’école, qui est aménagé pour les randonneurs et comporte des tables de pique-nique.

Odeigne

Qu’à cela ne tienne. Nous traversons toute la localité, depuis l’église, qui est tout en bas, jusqu’à l’école, et pouvons ainsi constater qu’Odeigne, à l’écart des grands-routes, est un village ardennais typique, avec ses maisons basses, aux murs de pierres plates percés de petites fenêtres. Ici, c’est toujours l’hiver, sans neige, bien sûr, mais avec ses couleurs ternies et son froid piquant et humide.

A l’école, nous apercevons le balisage de la promenade dite du « tour des fagnes d’Odeigne » (rectangle vert), et nous nous décidons pour cette promenade. Elle commence par une petite route asphaltée, qui atteint bientôt le terrain de football, d’où partent également, en saison, quelques pistes de skide fond. Aujourd’hui, tout est fermé ; nous continuons à travers prés, et atteignons bientôt la première des « fagnes », celle de Robiéfa, classée en réserve naturelle.

Il y a vingt ans, il n’y avait plus de fagnes autour de la Baraque de Fraiture, mais des rangées d’épicéas, plantés là à grand renfort de drainage des terrains marécageux. Mais, le commerce du bois n’étant plus ce qu’il était, et l’écologie ayant repris ses droits, ces épicéas ont été coupés sur des dizaines d’hectares, les drains ont été rebouchés, des mares ont été creusées pour facilité la stagnation des eaux, et la fagne, peu à peu, reprend le dessus. A Robiéfa, on n’en est pas encore tout à fait là : le terrain est toujours encombré de nombreuses souches d’arbres, arrachées ou non, et le paysage est parsemé de troncs et de buissons. 

Robiéfa

Après l’avoir longé, et traversé une petite portion de forêt encore en l’état, nous atteignons la fagne de Nazieufa, qui correspond bien davantage à ce que l’on attend de ce genre d’écosystème. Ici, le sol est tourbeux, et parsemé de « têtes de nègre », ces grosses touffes hémisphériques de graminées sur lesquelles il est si facile de perdre l’équilibre.

Il n’y a plus vraiment de chemin, mais le balisage régulier invite à progresser en lisière de  forêt, d’où la vue porte jusqu’au bout de la lande.

Nazieufa

Au bout de cette seconde réserve naturelle, nous retrouvons la forêt et, par une allée assez large, nous rapprochons d’une grand-route. L’eau qui remplit les ornières du chemin est toujours gelée en surface, et mon fils passe son temps à crever la croûte de glace avec le bout ferré de sa canne.

Une cinquantaine de mètres avant d’atteindre la route, le balisage nous invite à tourner à droite, et à avancer parallèlement à la route, dans le bois. Ici, de nouveau, pas de chemin, mais des plaquettes régulièrement apposées sur les arbres, bien en vue. Nous traversons deux ou trois laies, l’un ou l’autre coupe-feu, et touraboutissons à un chemin que nous devons emprunter vers la droite. Toujours à travers la forêt, il aboutit à une route peu fréquentée, en bordure de la fagne du Pouhon, la plus vaste, mais aussi la plus récente. Sur la droite, à 400 mètres environ, se dresse une tour d’observation, spécialement construite (et bien construite) pour contempler cette  fagne. Nous faisons le détour jusqu’à elle, l’escaladons, et ne le regrettons pas, car la vue est magnifique. Malheureusement, rien n’étant parfait en ce bas monde, nous constatons avec dépit que la poubelle installée au pied de la tour n’a sans doute jamais été vidée, et qu’elle déborde de détritus de toutes sortes, que le vent propage jusque dans la fagne…

Revenant sur nos pas sur la petite route, nous retrouvons notre balade ; elle oblique vers la droite, et descend lentement à travers un bois clair jusqu’à la fagne, et jusqu’aux sources de l’Aisne, rivière qui se jette dans l’Ourthe aux environ de Bomal. Ici, le chemin est carrément spongieux, nous slalomons pour éviter les mares et l’eau s’infiltre dans nos souliers, pourtant largement étanches.

 

Aisne

Ayant traversé le ruisseau sur un petit pont de rondins branlants, nous remontons sur l’autre rive, retrouvons beaucoup plus haut la route asphaltée, et passons de l'autre côté.

Un chemin de campagne à peu près parallèle nous ramène à l’école d’Odeigne, d’où nous regagnons finalement l’église et  notre véhicule, juste au moment où il commence à pleuvoir.

 

Une très belle promenade, parfaitement balisée, et qui devrait encore être plus jolie par beau temps estival ou automnal.

 

 

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12 mars 2011 6 12 /03 /mars /2011 20:46

 

Dimanche 6 mars  2011

Belgique – Province de Luxembourg – NASSOGNE

Nassogne – Masbourg – Crawî - Nassogne

Longueur de la promenade: 9.5 km.

Balisage : croix jaune sur fond blanc. Promenade de la Masblette

Altitude minimale : 235 m

Altitude maximale : 407 m

GPSies

 

Mon épouse travaille malheureusement ce dimanche mais, comme il fait vraiment très ensoleillé, nous décidons, mon fils et moi, de faire une promenade dans les Ardennes, et plus précisément à la limite de la Famenne et de l’Ardenne.

Un magazine allemand (Wandermagazin) que je reçois de temps à autre vante à nos voisins orientaux les beautés de la région de Nassogne et y décrit la promenade de la Masblette. Nous décidons donc de vérifier s’il a raison.

Nous atteignons Nassogne en fin de matinée, et je gare ma voiture en haut du village, au bord d’un étang artificiel, entouré de bancs et jouxtant une petite chapelle, qui me semble un endroit de pique-nique idéal. Nous prenons donc quelques forces avant de partir, mais nous ne traînons pas car, si le soleil luit de toute sa clarté, il fait encore très froid.

Etang

En évitant la grand-route, nous pénétrons dans le village, et redescendons jusqu’au centre, où se trouve l’église, massive et comme repliée sur elle-même, comme le sont la plupart de celles des villages où il fait froid.

Nassogne église

Un panneau indicatif nous indique que de nombreuses promenades sont balisées dans la commune et, comme prévu, nous choisissons celle de la Masblette, balisée d’une croix jaune. Nous longeons l’église et remontons la route de Masbourg sur quelques centaines de mètres. A la sortie de Nassogne, nous prenons le premier chemin empierré à droite, et nous voilà dans les campagnes. Nous traversons d’abord quelques prés, puis une immense friche, restes d’une forêt dont tous les arbres ont été abattus, sans doute suite aux tempêtes de l’an dernier. Le paysage est un peu désolé, mais la vue sur la Famenne, au Nord, et sur l’Ardenne, au Sud, n’en est que plus belle.

Nous atteignons bientôt une vraie forêt où le chemin, jusqu’alors assez large, se transforme en une trace recouverte de feuilles mortes qui dégringole entre les hêtres. Pas de risque de se tromper : le balisage est excellent, et le restera tout au long du parcours.

Nous nous retrouvons bientôt dans la vallée de la fameuse Masblette, en entrons dans le village de Masbourg. Nous y rejoignons une grand-route, la suivons sur la droite pendant deux cents mètres, puis la quittons pour traverser la rivière. Juste après, la promenade emprunte sur la gauche une chemin qui pénètre dans un bois et longe la Masblette en surplomb. Au bout de ce chemin, il faut continuer tout droit à travers la végétation basse qui recouvre ce versant de la rivière. A la fin d’une clairière, le sentier fait un demi-tour, se rapproche de l’eau, et la traverse sur un pont de bois. Tout ce tronçon est particulièrement agréable, et abrité du vent.  Nous atteignons la route du Fourneau Saint-Michel, dans lequel est installé un musée du fer et un musée de plein air, et nous reposons quelque temps sur une aire de pique nique joliment aménagée, où les tables sont des petits menhirs de pierre et les chaises des troncs de bois.

Crawi

Après une collation bien méritée, nous escaladons l’autre versant de la rivière, grâce à un chemin forestier sinueux, qui nous amène à un carrefour. La branche de droite nous conduirait au Fourneau Saint-Michel, mais nous choisissons la branche de gauche, qui traverse une forêt de hautes futaies, où nous croisons quelques promeneurs à l’accent du Nord. Au bout d’une bonne demi-heure, et après avoir franchi deux petits ruisseaux bucoliques, le chemin empierré et pratiquement plat nous ramène au village de Nassogne.

 Forêt

Promenade vraiment agréable, bien balisée, sans grande difficulté, dans une région superbe aux paysages variés. La forêt traversée au retour est très belle. Les oiseaux commencent à chanter ; on sent que le printemps pointe timidement le bout de son nez.

 

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