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3 août 2010 2 03 /08 /août /2010 18:11

Juillet 2010 : Autriche – 5ème  jour

STYRIE : L’ascension du Tonion

Fallenstein (Gusswerk) – Schöneben – Sommet du Tonion – Tonionhütte - Fallenstein

Balisage : très bon

Carte :  Wander-Rad- und Freizeit Karte Freytag & Berndt, WK 031 (Ötscherland - Mariazell) et WK 041 (Hochschwab)

Durée de la promenade: environ 6 heures

 

Cette fois, c’est du sérieux. L’ascension du Tonion, c’est près de 950 mètres de dénivelé, depuis Fallenstein, hameau de la commune de Gusswerk dans la vallée de l’Aschbach (750 mètres) jusqu’au sommet (1699 mètres).

Ma femme et mon fils y ont renoncé, préférant passer la journée en emplettes et en repos à Mariazell, où ils auront l’occasion de tester la magnifique piscine couverte.

C’est donc seul que je me lance à l’assaut de la montagne. Deux chemins se présentent à moi : le plus court grimpe directement de la vallée au sommet, en trois ou quatre kilomètres. On l’annonce magnifique, mais il est un peu au dessus de mes forces. Je préfère donc une voie beaucoup plus longue, mais plus confortable, par Schöneben.

Je quitte Fallenstein vers 10 heures, après avoir conduit ma famille à Mariazell, et je remonte lentement la vallée du Falbersbach, qui descend de la montagne au milieu des forêts. Le chemin, en légère mais constante montée, est empierré et carrossable, mais je n’y rencontrerai pratiquement aucun véhicule. Pourtant, à deux ou trois reprises, je dépasse une maison habitée, engloutie dans la forêt, en me demandant chaque fois comment il est possible de se retirer si loin du monde, et comment ces gens se débrouillent l’hiver, quand une épaisse couche de neige doit rendre la route impraticable…

Après environ une heure de marche sous un couvert qui me protège des rayons du soleil (il fait très chaud aujourd’hui), et un embranchement, où je continue tout droit, j’atteins la maison forestière de Schöneben, dans une clairière. Pour l’instant, elle est inhabitée, et un banc installé à proximité me permet de me reposer et de prendre des forces avant la véritable ascension (je suis à ce moment à 1100 mètres d’altitude).

Schöneben

Je quitte alors la route pour m’engager à droite dans un sentier étroit qui gravit la montagne, toujours en sous-bois. Je gagne ainsi environ 300 mètres en un kilomètre de parcours, et dépasse la Paulaquelle, source d’eau potable détectable grâce à un petit panonceau de bois.

Encore un petit effort, et j’arrivé à l’alpage, puis à un col (Herrenbodensattel) où se dresse un grand Christ en acier inoxydable, très moderne, et très curieux dans cet endroit perdu. Magnifique vue en face sur les alpages et plus loin, sur le Hohe Veitsch...

Herrenbodenalm

... et à gauche, sur Dürrigelalm.

Dürrieglalm

Après avoir dîné en profitant du paysage, je tourne à droite, continue à remonter à travers prés jusqu’à Hochschnabeltörl, un autre col, où le passage d’une barrière en bois me permet d’accéder à une sorte de cuvette recouverte d’une végétation basse (buissons et landes). Je traverse cette cuvette par un sentier magnifique, qui serpente entre les rochers. S’ensuit une nouvelle montée très ardue, qui m’amène finalement au sommet du Tonion. La vue, à 360°, est tout simplement grandiose, et permet d’admirer tous les pics des environs : Dürrenstein et Ötscher au nord-ouest, Göller et Gippel au nord, Hohe Veitsch et Hochschwab au sud, Hochkar à l’ouest. Mariazell est là aussi, minuscule, tout en bas. Majestueux.

Vue du sommet

Après un repos bien mérité, je redescends par le chemin direct, celui que j’ai évité à l’aller. Et comme j’ai eu raison ! Ce chemin dégringole littéralement à travers les prés puis les forêts pour aboutir en un tournemain, deux cent soixante mètres plus bas, à la Tonionhütte. La  hutte est gardée par un couple d’une soixantaine d’années, qui se dore au soleil en attendant le chaland. Me voyant arriver, le monsieur vient à ma rencontre, et m’invite à m’asseoir sur un des bancs jouxtant l’habitation, pour me rafraîchir. Ce que je fais évidemment. Nous parlons quelque temps de tout et de rien ; il est visiblement très content de voir du monde et, comme il connaît bien le fermier chez qui nous logeons, il ne me fera pas payer ma consommation.

Au bout d’une demi-heure, je quitte la hutte par un chemin forestier, que j’abandonne bientôt pour un sentier plus raide, à travers bois et buissons. De temps à autre, de magnifiques lis orangés (Lilium bulbiferum), en pleine floraison, ne manquent pas d’attirer mon attention.

 

Lilium bulbiferum

Je perds ainsi très rapidement de l’altitude et, retrouvant un chemin d’exploitation plus large, je rejoins Fallenstein, ravi de cette fatigante mais superbe promenade.

 Cicerbita

Campanula pulla

Deux jolies plantes rencontrées au cours de la promenade: à droite, Cicerbita alpina et à gauche, Campanula pulla, endémique des Alpes orientales

 

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31 juillet 2010 6 31 /07 /juillet /2010 17:48

Mardi 27 juillet 2010

Belgique – Province de Liège – OLNE

Saint Hadelin (Olne) – Forêt – Froidheid – Saint Hadelin

 

Longueur de la promenade: 7.8 km.

Balisage : varié

Altitude minimale : 168 mètres

Altitude maximale : 255 mètres

 Itinéraire

Cartographie IGN

 

Première promenade depuis mon retour de vacances.

Je pars en fin d’après-midi de la chapelle de Saint-Hadelin, hameau de la commune d'Olne . Cette chapelle, qui date du 17ème siècle, est bâtie en moellons sur une sorte de promontoire qui domine la vallée de la Magne. Au bout d’une impasse, elle est entourée de quelques maisons anciennes qui forment un ensemble très pittoresque, et d’ailleurs classé.

St Hadelin

De la chapelle, un sentier dégringole vers le ruisseau. Je le prends puis, arrivé en bas, continue à suivre le ruisseau vers la gauche, en sous-bois. Le sentier serpente un peu sous de ravissantes frondaisons, puis s’élève peu à peu pour arriver à un plateau, où il quitte le couvert des arbres. Je tourne à gauche dans un chemin agricole et aperçois au loin le village de Forêt, où je suis  passé   il y a quelques semaines. Je le rejoins bientôt, longeant deux mares colonisées par les roseaux.

Mare

A l’entrée de la place centrale, j’oblique à gauche dans un sentier qui, entre les jardins, m’amène à une route asphaltée, au niveau d’un vieux puits bien mis en valeur. Je m’y repose un peu, puis quitte le village par la gauche.

Après cent mètres, je prends à droite (juste avant une croix en bois) et me retrouve sur un étroit sentier qui descend entre un pré et un champ de choux. Au bout de ce champs, un échalier me permet d’atteindre un pré fauché, que je descends en ligne droite, jusqu’à un champ de maïs,, où je retrouve un chemin agricole très peu fréquenté, car envahi par les hautes herbes. Je m’arrête un instant pour photographier une touffe d’arrête-bœufs (Ononis spinosa), légumineuse à fleurs roses ainsi dénommée parce que ses racines profondes et très robustes avaient la réputation d’arrêter les charrues tirées par des bœufs.

BugraneEt c’est à cet endroit précis… que je perds mon portefeuille, qui glisse de ma poche pendant que je m’abaisse pour prendre la photo. Je ne m’en apercevrai que le lendemain matin et, par une chance incroyable (combien passe-t-il de gens par semaine dans cet endroit perdu ?), je recevrai à midi un coup de téléphone d’un monsieur charmant qui l’a trouvé le matin même en faisant du VTT. Totalement inespéré…

Mais revenons à la promenade. Le chemin agricole remonte sur la droite vers une petite route asphaltée qui, à gauche, conduit au lieu-dit de la Croix Renard, où plusieurs chemins se rejoignent, provenant de tous les villages environnant. J’y prends la direction d’Olne, mais sur deux cents mètres seulement, car j’oblique bientôt à droite, dans un chemin qui, entre deux talus, descend franchement , traverse un bosquet, et aboutit au cimetière de Nessonvaux, à la limite de Vaux-sous-Olne. Arrivé à la grand-route, je tourne à  gauche, longe le cimetière, puis tourne une nouvelle fois à gauche dans la première petite route qui remonte le coteau en lacets. Elle est bordée de quelques maisons superbement restaurées.

 

Jolie maison

Au carrefour suivant, je traverse une route assez large et m’engage en face dans un chemin empierré à travers les champs. Encore cinq cents mètres, et un nouveau changement de direction, vers la gauche cette fois, me ramène aux premières maisons de Saint-Hadelin. J’aurai encore le plaisir de traverser ce charmant village, d’abord en redescendant vers le ruisseau de la Magne, puis en le longeant quelque peu vers la gauche et en remontant finalement le « chemin de messe » (c’est plutôt un escalier) qui me ramène à la chapelle.

 Hadelin

Conclusion : Le village de Saint-Hadelin mérite amplement une promenade, ce qui est assez aisé à réaliser vu le nombre important de sentiers balisés par la commune d’Olne. 

 

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30 juillet 2010 5 30 /07 /juillet /2010 09:12

Juillet 2010 : Autriche – 4ème  jour

 BASSE-Autriche : Frankenfels et le Mariazellerbahn

Frankenfels – Boding - Laubenbachmühle

 

Balisage : pas toujours excellent

Carte :  Wander-Rad- und Freizeit Karte Freytag & Berndt, WK 031 (Ötscherland - Mariazell)

Durée de la promenade: environ 2.30 heures

 

Le Mariazellerbahn  est une ligne de chemin de fer à voie étroite qui relie Sankt Pölten, chef-lieu de la Basse-Autriche, à Mariazell, en Styrie. En 85 kilomètres, il franchit un nombre impressionnant de tunnels et de viaducs, et passe de 273 à 805 mètres d’altitude, avec un maximum de 871 mètres à Puchenstuben, à 61 kilomètres de sa gare de départ.

Train

Entendons-nous bien : ce n’est pas un train touristique, même si, en saison, de nombreux touristes l’empruntent pour profiter des magnifiques paysages qui traverse et des superbes vues qu’il ménage au cours de son ascension. C’est une ligne régulière (4 ou 5 allers-retours par jour), utilisée par les habitants de cette région fort isolée qu’est celle de Mariazell pour atteindre la plaine du Danube, y faire ses achats et y travailler.

Sur les conseils d’un ami, nous avons voulu en faire l’expérience, et combiner ce voyage avec une petite promenade, d’une gare à l’autre.

Nous sommes donc montés dans le train à celle de Mariazell, dirigée de main de maître par un chef de gare et unique employé tout à fait charmant, bavard et sympathique, mais dont on se demande ce qu’il peut bien faire en dehors des quelques minutes qui coïncident avec l’arrivée ou le départ des trains. Il y a comme cela des sinécures en Autriche (comme partout ailleurs sans doute) et chef d’une gare le long du Mariazellerbahn semble indéniablement en être une…

Deux espèces de convois, de quatre wagons chacun, effectuent le parcours : une sorte de michelines rouges et blanches, un peu vieux jeu, cahotantes et modérément confortables, qui s’intègrent idéalement dans le paysage. Et un train bleu clair, plus moderne mais pas plus rapide pour la cause.

Par Mitterbach, Josefsberg et Puchenstuben, la micheline nous a amenés en une heure et demie environ à Frankenfels, 42 kilomètres plus loin.

Le parcours est décidément très beau. Après Puchenstuben, là où la déclivité est la plus forte, la voie décrit un gigantesque S, d’au moins 10 kilomètres, pour perdre environ 350 mètres d’altitude. On se croirait véritablement dans un décor de modèles réduits, et on ne peut manquer d’être impressionné quand, du sommet, on voit tout en bas la gare de Laubenbachmühle, qu’on sait devoir atteindre une petite demi-heure plus tard.

Nous sommes donc descendus à Frankenfels et, par monts et par vaux, avons rejoint en 6 ou 7 kilomètres Laubenbachmühle, où nous avons repris le train (bleu clair cette fois-ci) dans l’autre sens.

alpage

La promenade ressemblait un peu à celle du premier jour : une succession de montées et de descentes, parfois abruptes, dans le verdoyant paysage de Préalpes, par des routes vicinales reliant entre elles de charmantes fermes isolées, des chemins forestiers ou parfois à travers prés.

Moulin à eau

Un petit moulin à eau le long du chemin, non loin de Frankenfels

 

Avec toujours, en toile fond, dans la vallée, la ligne de chemin de fer et, au loin, les « vraies » montagnes. Un peu après la mi-parcours, nous avons traversé Boding, où nous nous sommes arrêtés pour pique-niquer, tandis que mon fils en profitait pour prendre un bain de pied dans la rivière.

Boding

Mais nous n’avions pas vraiment le temps de lambiner, car le dernier train de la journée passe à Laubenbachmühle vers 18 heures, et il n’était pas question de le rater. A force de nous dépêcher sur la fin du trajet, nous sommes d’ailleurs arrivés beaucoup trop tôt, et l’avons attendu, assis sur un banc, à l’ombre, les yeux dans les alpages. Un régal…

Paysage

 

alpage2

 

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25 juillet 2010 7 25 /07 /juillet /2010 13:07

Juillet 2010 : Autriche – 3ème  jour  

STYRIE: le massif du Hochschwab  

Aflenz (Bürgeralm) – Mitteralpe et retour

 

Balisage : bon

Carte :  Wander-Rad- und Freizeit Karte Freytag & Berndt, WK 041 (Hochschwab)

Durée de la promenade: environ 4 heures

Dénivellation : 300 mètres en tout.

 Itinéraire

Forteresse de pierre entre la vallée de la Salza et celle de la Mürz, en Styrie, le massif du Hochschwab étire ses parois calcaires sur une trentaine de kilomètres d’est en ouest, et une dizaine du nord au sud, pour culminer au pic du même nom, à 2277 mètres d’altitude. Une fois encore, ce n’est pas une très haute montagne, au sens habituel du terme, mais ses falaises souvent vertigineuses rendent son accès difficile. Du nord, où sa verticalité est la plus remarquable, on ne peut l’atteindre que par un seul sentier, particulièrement éprouvant, à partir Weichselboden, minuscule village situé dans une des régions les moins peuplées d’Autriche. La voie la plus habituellement utilisée pour le gravir part de Seewiesen, par les magnifiques alpages de Düllwitz, mais, à moins d’être un montagnard particulièrement averti, elle requiert deux journées d’effort, avec nuitée au Voisthaler Hütte. En venant du sud, le relief est moins âpre, mais le chemin, tout aussi long. C’est par cette voie moins ardue que nous avons visité le massif du Hochschwab, ou plutôt ses premiers contreforts, car ma femme et moi n’avons plus ni l’âge ni la condition physique nécessaires pour atteindre le sommet, et mon fils ne les a pas encore.

Androsace lactea

 

 

Androsace lactea, plante alpine par excellence.

 

 

 

 

 

 

Nous sommes donc partis d’Aflenz, gros village de cure (Kurort) au sud du massif, où une route empierrée en très bon état nous a permis d’atteindre en voiture le Bürgeralm, un alpage hébergeant de nombreuses secondes résidences et une petite station de ski. Cette route, creusée dans le roc, est payante, et un jeton acquis dans l’auberge voisine de la barrière d’entrée, et inséré dans une sorte de tirelire électrique, permet à cette barrière de s’ouvrir.

Arrivé à l’alpage, nous n’avons pas manqué, par un petit détour, de profiter de l’admirable vue sur Aflenz et ses environs, ménagée à partir d’une plate-forme panoramique édifiée juste au bord de la falaise.

 

Aflenz

De retour à l’alpage, nous empruntons la route empierrée qui mène à Jauringeralm et, au bout d’un kilomètre, nous tournons à gauche vers le massif proprement dit. La route se transforme rapidement en un sentier de montagne, au tracé imprécis, mais régulièrement balisé du drapeau autrichien, utilisé traditionnellement comme marquage par le club alpin de ce beau pays. Nous grimpons sans effort à travers de magnifiques prairies, et, peu après midi, apercevons sur la droite, en contrebas,  un étang très sympathique, au bord duquel nous décidons de nous installer pour le pique-nique. Il est entouré de linaigrettes, de gentianes et de toute une variété de plantes naines propres à la flore alpine, et remplis de têtards.

Etang

Après avoir profité assez longtemps de ce havre de paix, par une température idéale, nous reprenons l’ascension, et atteignons rapidement « Endriegel » une longue crête herbeuse et rocheuse

Famille

 d’où la  vue est vertigineuse, tant à gauche, où nous pouvons nous rendre compte de l’extrême sauvagerie du massif montagneux, qu’à droite, sur la vallée plus hospitalière dans laquelle est niché le village d’Aflenz..

Falaises

Après avoir traversé une « forêt » de pins nains, nous arrivons à un autre alpage, bâti sur une sorte de col. En face, le sentier remonte le Mitteralpe, sorte de toit pentu et herbeux, qui borde une crête, au-delà de laquelle est bâtie la Voisthaler Hütte. A droite, le Gross Feistringstein (1836 mètres), dont on ne peut atteindre le sommet qu’en manifestant des qualités d’escaladeur (un panneau au début du sentier  en prévient d’ailleurs le promeneur). A gauche, une falaise abrupte, totalement dissuasive, avec au fond un ruisseau.

Nous parcourons encore quelques centaines de mètres en direction du Mitteralpe puis, l’après-midi étant déjà bien entamée, décidons un peu à contrecœur de rebrousser chemin, et de regagner le Bürgeralpe par le sentier suivi à l’aller.

 Dianthus glacialis

 Dianthus glacialis, propre aux Alpes orientales

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Primula auricula 

 

                     ... et enfin, Primula auricula, assez commune à moyenne altitude

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24 juillet 2010 6 24 /07 /juillet /2010 16:16

Juillet 2010 : Autriche – 2ème  jour 

Basse-Autriche : GAMING 

 Le Parc National de l’Ötscher et les « Vordere Tormäuer »

 

Balisage : varié

Guide: Rother Wanderführer Ötscher, promenade 42.

Carte :  Wander-Rad- und Freizeit Karte Freytag & Berndt, WK 0.31 (Mariazell- Ötscherland)

Durée de la promenade: environ 5 heures

Dénivellation : 350 mètres en tout.

 Itinéraire

L'Ötscher , sommet qui culmine à 1893 mètres, est surnommé le « Fujiyama autrichien », non pour son altitude, somme toute modeste, mais pour sa forme pyramidale, et surtout pour sa visibilité. Il s’agit en effet de la première « vraie » montagne que l’on aperçoit lorsque l’on vient du Nord ou de Vienne, et elle a ceci de particulier qu’elle est beaucoup plus élevée que toutes les collines voisines, et qu’elle est extrêmement rocheuse et déchiquetée dès qu’on dépasse 1300 mètres, ce qui la fait paraître beaucoup plus haute que ce qu’elle n’est en réalité. En fait, elle semble couronner toute la région, et, par beau temps, est visible à des dizaines de kilomètres, depuis la vallée du Danube.

L’Ötscher a cette autre particularité qu’au Nord et à l’Est, il est entouré de gorges profondes et très sauvages, pratiquement inhabitées, qui, avec la montagne, sont englobées dans le plus vaste des parcs naturels autrichiens. Outre une flore de substrat calcaire très variée, cette réserve abriterait encore quelques ours, qu’on ne voit évidemment jamais, mais qui servent d’emblème au parc.

C’est dans une de ces gorges, appelée « Vordere Tormäuer », que nous avons randonné. Pour l’atteindre, nous avons rejoint Gaming , gros village dans la vallée de la rivière Erlauf, bâti au Moyen-Âge autour d’une chartreuse qui subsiste encore aujourd’hui. Au milieu du bourg, nous avons tourné à droite dans une route étroite (c’est bien indiqué) qui, au bout que quelques kilomètres, nous a amené à un pont, au lieu-dit Eibenboden. Cent mètres après ce pont, au bord de la rivière, se trouve un parking assez vaste, juste à l’entrée du parc naturel.

L’entrée de ce parc est payante, mais ce payement se fait sans contrôle. Une sorte de tirelire est accrochée à un arbre, près de l’entrée, et un petit panneau invite les visiteurs à y insérer leur maigre rétribution (un euro par personne, si je me souviens bien) qui, précise-t-on, sert à l’entretien des sentiers, des ponts de bois, des aires de pique-nique, etc.

Nous versons donc nitre obole, et nous engageons sur le sentier qui monte légèrement puis, au bout de quelques centaines de mètres, redescend vers la droite jusqu’à la rivière Erlauf, qu’il va longer sur plusieurs kilomètres. Cette rivière coule entre d’imposantes murailles calcaires, plus ou moins éloignées l’une de l’autre selon les endroits, mais toujours pittoresques et impressionnantes. On dépasse tout d’abord un moulin ruiné, et on atteint bientôt une haute cascade, appelée « Trefflingfall » (100 mètres de haut), dont on traverse le pied sur un pont de bois.

Trefflingfall

Sur l’autre versant de la rivière, d’autres ruisseaux dévalent également en cascades vertigineuses. Un peu plus loin, l’endroit appelé Töreck constitue le point le plus étroit de cette partie des gorges.

Töreck

Nous traversons bientôt la rivière et continuons de l’autre côté, jusqu’à deux maisons qui ne semblent habitées que le week-end, et d’où nous profitons d’une magnifique vue sur l’Ötscher majestueux.

Ötscher

Encore quelques centaines de mètres à travers un élargissement de vallée où, en sous-bois, nous observons une magnifique colonie d’Orobanche_bartlingii, plante parasite rare, et nous atteignons un autre pont suspendu (« Teufelskirche ») où nous décidons de faire demi-tour.

Teufelskirche

Retour par le même chemin jusqu’aux maisons isolées où, après un petit arrêt à une table de pique-nique judicieusement installée, on remonte vers la gauche un petit sentier qui nous permet lentement de quitter les gorges.

Entre-temps, le ciel s’est assombri, et un orage se déclare, pratiquement sans crier gare. Heureusement, nous avons toujours avec nous un petit imperméable portable, que nous enfilons prestement. Ce n’est pas le cas d’une autre famille, sans doute des Viennois, que nous dépassons et qui s’est lancée dans la promenade très légèrement vêtue. En quelques minutes, ses quatre représentants sont copieusement rincés, et dégoulinants du haut en bas. Par chance, il ne fait pas froid, mais ils en sont quitte pour terminer leur tour trempés.

Le sentier nous amène à une route forestière, que nous prenons sur la droite, puis à un autre sentier qui escalade la colline jusqu’au village de Nestelberg, complètement perdu dans les forêts (c’est un des villages les plus isolés de Basse-Autriche). On y rejoint une route, que l’on suit à droite sur un ou deux kilomètres, dépassant une série de fermes tout à fait charmantes, et qui se continue par un sentier (« Kassteig ») qui dégringole à travers bois, et en longs serpentins, jusqu’à la rivière. Il est étroit mais, à la façon dont il est aménagé et dont ses contreforts sont renforcés par des grosses pierres, on déduit aisément qu’il constituait jadis le seul moyen d’accès au village.

Une fois dans la vallée, on rejoint une route qui, toujours sur la droite, nous ramène au parking où notre véhicule nous attend patiemment.

Orobanche bartlingii

 

Orobanche bartlingii, plante parasite assez rare, surtout présente dans l'Est de l'Europe 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lilum martagon

                                                                                             

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Lilium martagon, commune dans les Alpes

  

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22 juillet 2010 4 22 /07 /juillet /2010 09:20

Juillet 2010 : Autriche - 1er jour

 

Basse-Autriche : SANKT ANTON AN DER JESSNITZ

 

Promenade dans le „Schlagerboden“

 

Durée de la promenade: environ 5 heures

Balisage : varié, parfois absent

Guide: Rother Wanderführer Ötscher, promenade 45.

Carte :  Wander-Rad- und Freizeit Karte Freytag & Berndt, WK 0.31 (Mariazell- Ötscherland)

Dénivellation : 550 mètres en tout.

Itinéraire 2 

Le ciel n’est pas très sûr pour notre première journée en Basse-Autriche, et comme il menace de pleuvoir, nous nous décidons pour une promenade dans les Préalpes, afin d’éviter un orage de montagne. Le choix se révélera d’ailleurs excellent, car, dans l’après-midi, nous verrons au loin des éclairs  sur les sommets et entendrons des coups de tonnerre qu’il vaut mieux subir de loin que de près.

De Mariazell, nous redescendons donc la route de Scheibbs, chef-lieu  de circonscription de la Basse-Autriche, jusqu’au village de Sankt Anton an der Jessnitz, à 400 mètres d’altitude. Dans la localité, nous prenons vers la droite une petite route qui se dirige vers un petit pays appelée « Schlagerboden », et nous garons notre véhicule à deux kilomètres du carrefour, sur le bas-côté, au niveau d’un lieu-dit dénommé « Bodinggraben ».

Toute notre promenade se déroulera à travers un paysage paisible, mais aux dénivelés importants, fait d’un patchwork de prairies de moyenne montagne et de bois, le tout parsemé de charmantes fermes d’élevage.

Paysage 2

Nous remontons tout d’abord une route qui nous amène à la ferme appelée Loidlhof, où le propriétaire, nous voyant indécis, notre guide de promenades à la main, nous indique complaisamment la route à suivre jusqu’à une autre ferme, dite « Unter Hackstock ». A cet endroit, il n’y a strictement aucun balisage et lorsque, sur les indications du paysan, nous sommes remontés jusqu’à une prairie d’altitude, nous hésitons de nouveau sur le chemin à prendre. Qu’à cela ne tienne : l’aimable fermier, qui nous suit des yeux depuis son étable, nous fait de grands signes vers la gauche, auxquels nous obéissons évidemment, et qui nous amènent à franchir un petit bois, et à aboutir dans une autre prairie que, sur les explications un peu plus précises du guide, nous traversons en diagonale (il n’y a  aucun sentier à cet endroit) pour rejoindre une route et, successivement, les fermes d’Unter et de Mittel Hackstock. Là, il nous faut grimper très abruptement dans un autre pré, jusqu’à la ferme évidemment appelée Ober Hackstock, dans la cour de laquelle nous aboutissons grâce à une barrière. Nous empruntons la route d’accès à cette ferme et, au bout de trois cents mètres environ, apercevons une table de pique-nique (paradoxale à cet endroit si perdu), où nous dînons, en profitant d’une magnifique vue, vers le Sud, sur les premiers sommets des Alpes (notamment l’Ötscher, dont je parlerai plus tard, et qu’on voit de presque partout).

Paysage

Repus, nous remontons vers la gauche sur le faîte de la colline, le suivons en forêt sur quelques centaines de mètres, et aboutissons dans d’autres prairies, où le chemin s’arrête une nouvelle fois… Commençant à y être habitués, nous traversons ces prairies, en nous dirigeant vers une ferme (« Oberfurt ») en contrebas.

Elle est proche d’une route un peu plus fréquentée (c’est beaucoup dire…), que nous prenons vers la gauche jusqu’au hameau ancien de Höbarten (761 m). Là se trouve une patte d’oie, dont nous empruntons en montée une des branches centrales. Elle nous conduit lentement sur une crête, au point culminant de la promenade (« Am Himmel, 883 m). Très belle vue sur les montagnes, bien que celle-ci soient très embrumées par le violent orage qui y sévit à ce moment. Nous redescendons alors une route asphaltée, puis à travers un pré, un chemin forestier qui, toujours le long de la crête, nous conduit à une aire de pique-nique bien aménagée, au lieu-dit Rainstein, où trône une borne frontière (entre anciennes seigneuries locales) datant de 1713.

Après un moment de repos dans cet endroit si tranquille, nous franchissons à gauche une barrière, pour dégringoler le long d’une prairie (pas de sentier, mais de temps à autre une balise colorée) vers un sentier qui, toujours en forte descente, aboutit au hameau de Jessnitzreith.

Dans les prés

Nous y traversons une petite route, nous engageant cette fois dans un chemin forestier qui continue à descendre jusqu’au Bodingbach, où nous retrouvons la route de Schlagerboden qui, vers la droite, nous ramène en un bon kilomètre à notre véhicule.

 Stachys alpina  Stachys alpina, commu dans cette partie des Alpes

Geranium phaeum

Conclusion : Très jolie entrée en matière. Le Schlagerboden, qualifié dans le guide dont nous disposons de « petit paradis », n’a pas failli à sa réputation. Paysages variés, gais et très reposants.

 

 

 

 

 

 

 

L'élégant Geranium phaeum, tout aussi commun.

 

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20 juillet 2010 2 20 /07 /juillet /2010 20:55

Des Alpes autrichiennes, les Français et les Belges ne connaissent que le Tyrol, le pays de Salzburg et ses lacs et, quand ils sont un peu aventuriers, le Grossglockner et la Carinthie que ce col permet d’atteindre. Ils ne s’aventurent jamais plus loin. Les Allemands et les Hollandais non plus d’ailleurs. Plus à l’est, on ne rencontre, en fait de touristes, que des Viennois et quelques Hongrois, Slovaques ou Tchèques, les seuls à savoir profiter de la splendeur et du calme des Alpes de Haute-Autriche, de Basse-Autriche et de Styrie.

Loin de moi l’idée de dédaigner le Tyrol, région magnifique s’il en est une en Europe. Mais il faut bien dire que, depuis une vingtaine d’années, son caractère si typique disparaît peu à peu, submergé par les infrastructures modernes qui plaisent au tourisme de masse. Même si elles sont encore loin d’être si horribles que les « Super-Machin » et autres « Bazar-2000 » qui polluent les Alpes savoyardes, les stations aussi artificielles que suréquipées dénaturent peu à peu les vallées les plus paisibles, rendant les glaciers et les pics les plus reculés accessibles à Monsieur Toutlemonde, grâce à des téléphériques ultramodernes ou à des trains souterrains. Tant mieux pour Monsieur Toutlemonde, et tant pis pour  l’authenticité de la région : trouver au Tyrol un village encore vrai, peuplé de Tyroliens vivant à la Tyrolienne, relève de plus en plus de l’exploration ethnographique.

Rien de tout cela en Styrie ou en Basse-Autriche : c’est là maintenant que bat le vrai cœur de l’Autriche alpestre, dans des montagnes moins hautes et parfois moins spectaculaires, mais qui ont su conserver leur caractère et leurs activités traditionnelles.

carte

J’y ai passé deux semaines de rêve, ensoleillées à souhait, et remplies de promenades magnifiques, dans des paysages grandioses et une solitude quasi-absolue. La première aux environs de Mariazell, localité dominée par sa basilique, haut lieu d’un pèlerinage marial depuis des siècles.

Mariazell

La seconde non loin de Semmering , station de villégiature bâtie sur le col du même nom, et dont les hôtels luxueux a attiré, voici une centaine d’années, tout ce que l’Empire austro-hongrois comptait de notabilités. Ce n’est évidemment pas dans cet endroit chic et un peu kitsch que nous avions établi nos quartiers, mais dans une charmante petite pension du village de Klamm, en aplomb de gorges appelées Adlitzergräben.

Adlitzergraben2

D’une façon globale, et avec des quantités de particularismes locaux plus ou moins affirmés, on peut dire que les Alpes sont, du Nord au Sud, divisées en trois grandes parties, morphologiquement très différentes. Au centre, les montagnes les plus hautes (Mont-Blanc, Cervin, Grossglockner etc.) sont formées de roches siliceuses ; elles sont pointues et très typées, et ce sont celles auxquelles on pense quand on évoque les montagnes européennes.

De part et d’autre, les contreforts calcaires, beaucoup plus perméables à l’eau et sensibles à l’érosion, sont en moyenne plus bas, mais surtout plus déchiquetés : hautes, voire très hautes parois verticales, gorges profondes et sauvages, relief en dents de peigne etc (typiques des Dolomites italiennes par exemple). Ils sont aussi très souvent beaucoup plus riches en espèces végétales et animales, et truffées d’endémismes, c’est-à-dire de fleurs ou d’insectes qui ne poussent ou ne vivent spécifiquement que dans telle ou telle région, voire dans telle ou telle vallée.

Les montagnes de Basse-Autriche et du Nord de la Styrie, qui forment l’extrême Nord-Est de l’arc alpin, appartiennent majoritairement à cette seconde catégorie. Bien qu’elles ne dépassent que rarement les 2000 mètres, elles donnent à certains endroits, du fait de leur caractère extrêmement rocheux, cette impression de sauvagerie et d’isolement qu’on ne retrouve que sur les plus hauts sommets suisses, deux fois plus élevés.

Quant aux Autrichiens, que je connaissais déjà bien, ils sont extrêmement chaleureux, courtois, polis, serviables et fondamentalement différents des Allemands. Une boutade raconte que, dans une situation catastrophique, un Prussien, archétype de l’Allemand, dira « C’est extrêmement grave, mais pas désespéré », tandis que son collègue viennois répondra placidement : « il n’y a strictement plus rien à faire, mais ce n’est pas très grave »…Elle définit parfaitement le caractère bon vivant des Autrichiens, pas trop pressés, toujours prêts à vous donner les explications que vous lui demandez, pourvu que vous vous adaptiez à leur accent plutôt rocailleux, et à leur vocabulaire particulier. Car le parler autrichien, dans de nombreux domaines, ce n’est pas de l’allemand, et il faut s’y faire. Exemples :

Déviation se dit « Umleitung » en allemand et « Umfahrung » en autrichien ;

Echangeur routier se traduit par « Kreuz » en allemand et par « Knoten » en autrichien ;

Le quai d’une gare se dit « Gleis » en allemand, mais « Bahnsteig » en autrichien ;

Pour obtenir un billet de train aller-retour pour Vienne, vous direz « Wien hin und zurück » en allemand, mais « Wien und retour » en autrichien.

Pour « en face », dites « gegenüber » en allemand, mais préférez « vis-à-vis » (prononcé « fissafi ») en autrichien.

L’emplacement où l’on peut se garer d’urgence lorsqu’on est en difficulté sur la route s’appelle « Notbucht » en allemand et « Pannenplatz » en autrichien

Le gentil écureuil est un « Eichhörnchen » en allemand, mais un « Eichkatze » en autrichien…

Mais c’est dans le domaine culinaire que les différences sont les plus flagrantes, ce qui transforme bien souvent la lecture des menus des auberges rurales en exercice de haute voltige. Ainsi :

-         les abricots sont des « Marillen » (et non « Aprikozen ») les groseilles rouges des « Ribisel » (et non des « rote Johannisbeeren ») les pommes de terre des « Erdäpfel » (et non des « Kartoffeln ») et les tomates des « Paradeiser » (et non des « Tomaten »)

-         les crêpes portent le nom de « Palatschinken » et non celui de « Pfannkuchen »

-         pour avoir des chanterelles, ne cherchez pas les « Pfifferlinge », mais bien les « Eierschwammerl » ; et le « Kren » au lieu du « Meerrettich » pour avoir du raifort

-         sans oublier l’intraduisible « Kaiserschmarren », dessert préféré de l’empereur François-Joseph, délicieux pain perdu consommé avec de la marmelade de prunes.

 

Les quelques merveilleuses randonnées que, ma famille et moi, nous avons effectuées dans cette si belle région feront l’objet des quelques articles suivants. En attendant de vous en souhaiter bonne lecture, voici d’abord l’une ou l’autre vue de Vienne et de Salzburg, que nous n’avons évidemment pas manqué de visiter à l’occasion.

 Stephansdom

 Vienne, la cathédrale Saint-Etienne.

  

  Schönbrunn

 

 

  Le château de

         Schönbrunn...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  

 

Gloriette

 

... et son parc...

 

Parc

... encore et toujours

 

Salzburg

et pour finir, mon fils sur la passerelle de l'Inn, à Salzburg.

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27 juin 2010 7 27 /06 /juin /2010 22:59

Mardi 22 juin 2010

Belgique – Province de Liège – TROIS-PONTS

Trois-Ponts – Saint Jacques – Rochelinval – Trois-Ponts

 

Longueur de la promenade: 9.4 km.

Balisage : Rectangle jaune-blanc-jaune

Altitude minimale : 260 m

Altitude maximale : 410 m

 Itinéraire

Mon fils est en vacances à partir d’aujourd’hui et, pour fêter l’événement, nous décidons de randonner ensemble.

Nous partons de la piscine de Trois-Ponts, en peu en dehors du village, sur la route de Vielsalm. En face, se trouve le sanctuaire de la Vierge des Pauvres, joliment niché dans la verdure.

Notre Dame

Nous suivrons continuellement une promenade balisée par le Syndicat d’Initiative, au sigle rectangulaire, jaune-blanc-jaune. Le balisage est excellent du début à la fin, et la promenade parsemée de bancs ou de tables de pique-nique. Félicitations à ce Syndicat d’Initiative, un modèle pour beaucoup d’autres.

Nous remontons, presque en face de la piscine, une petite route qui, par quelques lacets, nous amène au lieu-dit Mont-de-Fosse, d’où les habitants jouissent d’un superbe panorama sur les vallées de l’Amblève et de la Salm.

Panorama

Nous atteignons une petite route, et la traversons pour entrer en forêt. La montée est incessante, mais pas trop difficile.

Une fois la forêt traversée, nous arrivons à un sommet, où est installé un camp de vacances hollandais, qui surplombe le village de Saint-Jacques, caractérisé par une église moderne assez inhabituelle dans la région.

Nous tournons à gauche et redescendons la petite route qui conduit au charmant hameau de Bergeval.

Nous traversons une route un peu plus fréquentée et, par un chemin asphalté, remontons légèrement dans les prairies, jusqu’à la forêt, que nous franchissons elle aussi. Cette fois, la route descend et, après quelques ondulations, nous amène à Rochelinval, paisible localité aux maisons traditionnelles. A l’entrée du village, au niveau d’un oratoire (près duquel nous nous arrêtons un moment pour nous sustenter), nous tournons à gauche, pour atteindre rapidement un sentier qui descend jusqu’à un ruisseau, puis remonte de l’autre côté. Nous obliquons à droite, et suivons pendant deux ou trois kilomètres un chemin forestier étroit et très ombragé, qui longe la Salm à mi-côteau.

Vicia cracca

Vicia cracca, abondante sur les talus.

 

Il amène à la « croix des Hotlis », juste après laquelle nous dégringolons vers la droite dans une sente entre les genêts.

Guêpe

Qui connaît le nom de cette guêpe élégante ?

 

Elle se transforme bientôt en chemin, et nous ramène progressivement à la vallée de la Salm, où nous retrouvons la piscine.

 

Conclusion : jolie promenade parfaitement fléchée, parsemée de magnifiques panoramas vers la vallée et les versants opposés. Mon fils n’a pas arrêté de parler, ce qui me change de mes promenades en solitaire. Mais qu’est-ce qu’on s’est bien amusés !

 

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25 juin 2010 5 25 /06 /juin /2010 00:06

Lundi 21 juin 2010

Allemagne – Nordrhein-Westfalen – Région de Cologne – Odenthal

Altenberg (Odenthal) – Hüttchen - Altenberg

 

Longueur de la promenade: environ 10 km

Balisage : Varié

Itinéraire 

Sur la rive droite du Rhin, dès que l’on quitte Cologne ou l’une des villes industrielles qui bordent le fleuve (Leverkusen, Neuss etc.), s’étend le Bergisches Land, région vallonnée  de d’herbages et de forêts. Son nom ne vient pas des nombreuses collines qui le parsèment (Berg en allemand), mais du fait que, sous l’Ancien Régime, il constituait la plus grande partie du duché de Berg, grand rival de l’archevêché de Cologne, et dont la capitale était Düsseldorf.

Je l’avais déjà traversé à plusieurs reprises au cours d’escapades de quelques jours en Allemagne, mais ne m’y étais jamais promené. Ce 21 juin, ce fut chose faite.

Je suis parti d’Altenberg, hameau de la commune d’Odenthal, à moins de 20 kilomètres de Cologne. La petite localité tire une célébrité locale de la présence d’une gigantesque église, dite Altenberger Dom,  bâtie dès le 12ème siècle en plein milieu des bois et des prairies, et entourée d’un grand parc et d’anciens bâtiments conventuels reconvertis. Les Belges du Sud y reconnaîtront aisément l’équivalent des abbayes du Val-Dieu, à Aubel, de Maredsous ou d’Orval.

Altenberger Dom

Le site, perdu au milieu de rien, est grandiose, et sert de point de départ à une multitude de promenades, assidûment fréquentées le week-end par les habitants de Cologne ou du bassin de la Ruhr.

Je gare mon véhicule dans un parking au bord de la grand-route et, passant en dessous de cette dernière par un petit tunnel piétonnier, je rejoins le domaine ecclésiastique. Je le traverse lentement, en admirant la cathédrale (dont je visiterai l’intérieur au retour, profitant à cette occasion d’un concert d’orgue), les anciens bâtiments abbatiaux, et surtout le joli parc qui s’étend jusqu’aux anciens murs d’enceinte.

Parc

Je traverse un autre grand parking, dénommé « Märchenwald », puis la rivière Dhünn, juste après laquelle je m’engage à droite dans un sentier qui la longe en sous-bois (promenade balisée par le sigle « A8 », entre autres). Je croise deux dames âgées et très bien habillées, qui me mettent en garde contre la difficulté du chemin. Si j’avais des chaussures pareilles aux leurs, j’éprouverais en effet quelques difficultés mais, avec des souliers de marche, pas de problème. Après environ un kilomètre, j’atteins un pont de bois, qui me permet de retraverser la rivière puis, sur un chemin caillouteux, d’atteindre une route grâce à laquelle, vers la droite, j’aboutis au lieu dit Schöllerhof. Je prends à gauche une petite route qui longe à nouveau la Dhünn, la traverse, et m’amène à une splendide maison (forestière) à colombages, au milieu d’une jolie clairière. L’endroit est bucolique à souhait.

Aue

Toujours suivant la promenade « A8 », j’entre en forêt, et remonte en lacets sur le coteau, d’abord par un chemin carrossable, puis par un sentier. Je quitte le bois au niveau d’une grosse ferme, appelée Grossgrimberg, dont je traverse la cour, évitant au passage une vache en goguette. J’emprunte alors la route d’accès à la ferme, qui se dirige vers le hameau de Hüttchen. Juste avant d’y entrer, je me repose un peu sur une aire de pique-nique très bien aménagée. Repu, je traverse le village, passant de la promenade « A8 » à la promenade « A6 ». Elle m’amène sur une route, que je suis vers la gauche sur quelques centaines de mètres, avant d’obliquer à droite vers un hameau appelé « Feld ». Je le traverse tout en longueur, et retrouve un chemin forestier qui redescend vers un ruisseau. Nouveau pont de bois, et à droite sur un chemin empierré borné de panneaux didactiques qui, le long de ce même ruisseau, me ramène lentement à Altenberg.

 Bergisches Land

Vue du Bergisches Land

 

Conclusion : Heureuse découverte que celle de ce Bergisches Land. A revisiter absolument.

 

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20 juin 2010 7 20 /06 /juin /2010 14:46

Vendredi 18 juin 2010

Belgique – Province de Namur – BAILLONVILLE

Baillonville (Somme-Leuze) – Waillet – Heure - Baillonville

 

Longueur de la promenade: 11.3 km.

Balisage : varié

Altitude minimale : 179 m

Altitude maximale : 277 m

 Itinéraire

La petite église de Baillonville est nichée au bout d’une placette en cul-de-sac, sur laquelle je gare mon véhicule. Dès le départ, je comprends que je vais devoir composer avec un appareil photographique capricieux. Il n’est pas vraiment en panne, mais, pour une raison que je ne comprends pas à ce moment, les photos qu’il réalisera aujourd’hui ne seront pas de la qualité à laquelle je suis habitué. Les illustrations de ce compte-rendu s’en ressentiront donc. Je tourne le dos à l’église, et prends, sur la gauche, une petite route qui quitte immédiatement le village. Au premier tournant,  je continue tout droit, sur un chemin empierré qui me mène tout d’abord dans les prairies, puis pénètre en forêt. Je le suis en ligne presque droite, alternant les bois clairs, plus touffus, et les clairières. Dans l’une d’elle, assez riche en fleurs, j’aperçois l’épervière orangée (Hieracium aurantiacum) qui, sans être rare, est plutôt disséminée en Wallonie.

Epervière

Le chemin aboutit finalement sur une petite route, au niveau d’une croix de bois, et je continue cette route tout droit jusqu’à Waillet , petit village bâti dans une grande clairière. Le château privé, dont je longe le parc, en est le bâtiment le plus significatif.

 

Waillet chateau

Sur la place centrale, au plutôt au croisement qui forme le centre du village, je prends à droite, en montée puis, aux dernières maisons, à droite, sur un chemin caillouteux qui s’appelle le « sentier d’Heure ».Il me ramène en forêt. A un carrefour, je continue tout droit, et suis ce très joli chemin, qui à cet endroit est balisé par un rectangle rouge et qui, après plusieurs changements de direction, descend jusqu’à un ruisseau appelé « Trou du Loup ».

Je remonte l’autre versant et bientôt atteins les premières maisons, ou plutôt les premières résidences secondaires du village d’Heure -en-Famenne.

A un carrefour pourvu d’un petit banc, je tourne à droite, sur une petite route asphaltée qui, suivant le faîte de la colline à travers prés, conduit au lieu dit « Quatre Tilleuls ». Belles échappées à droite et à gauche vers la Famenne et l’Ardenne.  

Heure

 La route  traverse bientôt une zone résidentielle assez curieuse, composée de chalets en bois, individuellement assez jolis, mais hétéroclites et disposés sans aucun ordre dans une grande clairière. L’ensemble dégage une certaine impression d’incohérence et d’improvisation. Sur le talus qui borde la route, poussent au pied des chèvrefeuilles (Lonicera periclymenum L.) d’élégants petits œillets pourpre foncé, de l’espèce Dianthus armeria L. Je descends lentement et, à mi-pente, oblique à droite dans un chemin pierreux, qui continue à descendre jusqu’au ruisseau d’Heure. Je rejoins enfin la route asphaltée du départ, qui me ramène à Baillonville.

 

Campagne

 

 

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