Samedi 8 octobre 2011
Allemagne – Land de Rhénanie du Nord-Westphalie – Düsseldorf
Düsseldorf-Kaiserswerth – D-Wittlaer – D-Kalkum – D-Kaiserswerth
Longueur de la promenade : 10.1 km
Altitude minimale : 24 mètres
Altitude maximale : 44 mètres
Balisage : « A1 », avec un crochet.
GPSies
Kaiserswerth fait partie de la banlieue nord de Düsseldorf, une banlieue où les villas cossues sont bien plus nombreuses que les maisons ouvrières. Ce n’est déjà plus tout à fait la ville, pas encore la campagne.
En fait, la localité, très ancienne, s’est établie autour d’un palais, qui existait déjà au 8ième siècle de notre ère, et qui surveillait et protégeait le Rhin. Ce palais a progressivement été transformé en château, dont les ruines actuelles (Kaiserpfalz) datent de Frédéric Barberousse (13èmesiècle). Au 17ème siècle, la ville a été entourée de fortifications et d’un fossé, qui existe toujours.
Je commence ma promenade à la Klemenzplatz, à la sortie d’une station d’un métro qui conduit à Düsseldorf en une petite demi-heure.
Je descends grâce à un escalier dans le fossé, que je vais suivre sur la gauche pendant trois ou quatre cents mètres. Je remonte ensuite, par un autre escalier, jusqu’aux abords de la vieille ville, sur l’ancien chemin de ronde des fortifications (qui, à cet endroit, n’existent plus). Je le suis vers la gauche, et ai bientôt mon attention attirée par un vieil arbre, à demi-écroulé, et soutenu par deux pilastres de béton. Pourquoi avoir pris tant de soin d’un arbre qui, en lui-même, n’est même pas beau ? Un panneau me fournit l’explication : il s’agit d’un mûrier, un des seuls de la région, qu’un fabricant de soieries avait planté là au début du siècle dernier, pour nourrir ses élevages de vers à soie…
Le chemin continue et atteint bientôt les ruines, encore très imposantes, du Kaiserpfalz, qui dominent le Rhin.
De là, la promenade fait une incursion vers la vieille ville, et plus particulièrement vers la basilique Saint Suitbert , d’époque et de style roman tardif, édifiée sur les restes d’un couvent fondé par le saint en question, aux environs de l’an 700. La basilique, en pierres jaunes, est non seulement jolie : elle jouxte une ravissante placette, entourée de maisons anciennes, et couronnée de vieux arbres. Un endroit qui incite au repos, et à la méditation.
La promenade rejoint ensuite la rue principale de la vieille ville puis, sur la gauche, les rives du Rhin. Ici, et sur toute la longueur de la traversée de Düsseldorf (ou à peu près), le fleuve est canalisé d’un seul côté seulement, l’autre berge remontant en pente douce vers une plage, des prairies, des cultures etc. qui sont régulièrement recouvertes par les eaux. A Cologne, le fleuve est majestueux mais dompté, alors qu’ici, je le trouve plutôt paresseux, et incontestablement plus beau.
Je vais le longer pendant une heure environ, vers l’aval, croisant de nombreux promeneurs sur mon chemin, et dépassant une jolie maison, appelée « Haus Werth », dont on se demande pour quelle raison elle a été bâtie à cet endroit.
J’atteins ainsi les premières maisons de Wittlaeret là, la promenade oblique carrément vers la droite, dans un sentier étroit qui dépasse d’abord la jolie église romane du village, puis suit le fond des jardins de toute une série de magnifiques villas. La vue à droite, sur les prairies et plus loin sur le Rhin, est très pittoresque, et parfaitement « campagnarde ». J’atteins une petite route, la traverse, et continue sur un autre sentier qui longe cette fois le Schwarzbach, petit affluent du Rhin. J’arrive bientôt à un moulin, appelé « Eindrunger Mühle », qui est toujours en activité.
Je tourne à droite, sur une étroite route asphaltée qui traverse des champs. Au prochain carrefour, je prends à gauche, puis encore à gauche un peu plus loin. Dans un champ de betteraves, face à moi, de curieux buissons aux « fruits » mauves attirent mon attention : ils appartiennent à l’espèce « Nicandra physalodes », parente de la pomme de terre et encore plus du Physalis (« lanterne chinoise »), et proviennent de graines qui accompagnaient celles des betteraves, probablement récoltées dans les pays chauds.
Je pénètre dans un quartier habité et, vers la droite, je suis une route bordée de jolies maisons anciennes, jusqu’à l’entrée du château de Kalkum. Depuis mon départ, le ciel s’est chargé de nuages et maintenant, il pleut très fort. J’entre donc dans le parc du château, et m’abrite sous un de ses arbres séculaires.
Le château de Kalkum, de style classique, est un très vaste bâtiment en stuc rose, flanqué de quatre tours carrées, et entouré d’un fossé rempli d’eau. Le parc qui l’entoure est planté d’arbres de différentes espèces, dont certains sont particulièrement majestueux, et l’ensemble a vraiment grande allure.
Bien que la pluie ait fini par cesser, je m’y attarde quelque peu, puis, franchissant la haie, retrouve un petit sentier qui conduit aux premières maisons de Kaiserswerth.
La traversée de la petite ville me ramène à mon point de départ.