2 au 5 novembre 2011
France – Alsace – Départements du Bas-Rhin et du Haut-Rhin
Nous nous rendons pratiquement chaque année en Alsace, souvent aux environs de la Toussaint. L’Automne y noie le vignoble et la forêt de coloris superbes, et notre plaisir est chaque année renouvelé.
Depuis très longtemps, nous logeons à la chambre d’hôtes de l ’Altenberg , à Neubois, non loin de Sélestat. Ce village a l’avantage d’être central, ce qui nous permet d’atteindre rapidement les endroits, toujours différents, où nous faisons nos randonnées, toutes basées sur l’excellent balisage du Club Vosgien, le plus ancien club de promeneurs de France.
Cette année, comme nous sommes partis quatre jours, nous en avons effectué quatre, respectivement à Saverne (pendant le voyage de l’aller), à Ribeauvillé, à Wintzenheim (près de Colmar) et à Triembach au Val.
Mercredi 2 novembre 2011 : Etang de Ramsthal (Saverne - Bas-Rhin) – MF Schweizerhof – Grotte Saint Vit – Greifenstein – Etang de Ramsthal.
GPSies
Longueur : 7.5 km
Altitude minimale : 190 mètres
Altitude maximale : 458 mètres.
Balisage : varié (voir plus bas).
L’étang de Ramsthal se trouve à la sortie de Saverne, sur la route de Lutzelbourg. C’est un étang de pêche, au bord duquel se trouve un parking, mais ce 2 novembre, on n’y voit aucun pêcheur…
Nous remontons tout d’abord le ruisseau qui alimente l’étang, en suivant en sous-bois la promenade balisée d’un triangle rouge, jusqu’à la Fontaine Mélanie . Une source y jaillit dans un petit édicule de pierre décoré de carreaux émaillés.
Nous tournons à gauche et remontons dans la forêt (triangle jaune), vers la source des Bavarois, puis jusqu’à la maison forestière de Schweizerhof, complètement isolée dans une grande clairière. A proximité est installée une aire de pique-nique et de jeux, complètement déserte aujourd’hui, où nous nous reposons un peu.
A la maison forestière, nous avons rejoint un chemin d’exploitation qui, vers la gauche, nous amène à travers de très beaux bois à la grotte Saint Vit (balisage bleu/blanc/bleu). Dans une anfractuosité naturelle de la roche est installée une chapelle, à laquelle on accède par un petit sentier qui sillonne dans une sorte de jardin alpin très bien entretenu, ce qui est fort curieux car l’endroit est à l’écart de tout. De la chapelle, une longue corde permet de faire tinter une cloche protégée, beaucoup plus haut, par un petit toit pointu. Mon fils ne s’en prive pas, non plus que d’autres promeneurs que nous croisons dans ces lieux charmants. La vue sur la vallée doit être très belle, mais il fait brumeux, et nous n’en profitons guère. Sur la colline voisine, nous devinons les contours du château de Haut-Barr, emblème de la ville de Saverne.
De la grotte, le balisage « rectangle rouge » nous conduit alors aux ruines du château de Greifenstein, moins grand que celui du Haut-Barr , mais néanmoins impressionnant avec ses deux tours de grès rouge, à demi ruinées, dominant la vallée.
Après un nouvel arrêt, nous redescendons vers l’étang de Ramsthal (direction Saverne) par un sentier assez escarpé en forêt.
Très belle entrée en matière pour notre séjour en Alsace.
Jeudi 3 novembre 2011 : Ribeauvillé (Haut-Rhin) – ND de Dusenbach – 3 Châteaux - Ribeauvillé
Longueur : 8 kilomètres
Altitude minimale : 264 mètres
Altitude maximale : 646 mètres
Balisage : varié (voir plus bas)
GPSies
Ce deuxième jour, nous sommes à Ribeauvillé , sous-préfecture du Haut-Rhin et petite ville typiquement alsacienne situé à la limite du vignoble et de la forêt.
Nous partons du parking qui jouxte le lycée, tout en haut de la ville.
Nous longeons tout d’abord le mur de ce lycée (croix jaune), en descente, jusqu’à atteindre une grand-route, que nous suivons vers la droite et qui, au bout de quelques centaines de mètres, nous amène à la sortie de la ville. Nous obliquons alors vers la droite dans un sentier (triangle bleu) qui remonte lentement en sous-bois, dans un superbe paysage rocheux, jusqu’à l’ermitage Notre-Dame de Dusenbach, qui consiste en une église et quelques bâtiments conventuels nichés tout au fond d’une combe, c’est-à-dire d’une vallée encaissée. Un lieu extrêmement pittoresque, et parfaitement propice à la méditation.
Juste avant l’entrée de l’ermitage, nous tournons à droite, en direction du Carrefour du Cerisier noir, où un chemin forestier très chaotique et extrêmement pentu nous conduit en une bonne demi-heure. Nous aboutissons à un chemin carrossable, en bien meilleur état que le précédent, que nous suivons vers la droite (balisage rouge/blanc/rouge), après nous être restaurés, car il est midi.
Une chasse au sanglier est organisée dans ces bois. Son périmètre est, à distance régulière, « garni » de chasseurs en surplis orangé fluorescent, qui veillent sans doute à ce qu’aucun incident ne se produise. Une fois de plus (ce n’est guère la première fois que nous rencontrons des chasseurs), nous sommes surpris que la zone de chasse ne soit pas temporairement fermée au public, ce qui est toujours le cas en Belgique. Ici, on peut passer partout, ce sont les chasseurs qui doivent faire attention. Nous nous demandons si cette façon de procéder est bien prudente. Certaines des « sentinelles » sont bienveillantes, alors que d’autres se montrent visiblement agacées, car nous ne sommes pas les premiers promeneurs à les perturber aujourd’hui. « Il y a plus de monde ici que sur la grand-place de Ribeauvillé », nous dit l’un d’eux avec un sourire jaune. En contrebas, des rabatteurs s’époumonent pour effrayer les sangliers et, de temps à autre, nous entendrons un coup de feu. Heureusement, nous ne ferons que longer la zone de battue, et nous ne nous attarderons pas.
Au premier carrefour après celui du Cerisier noir, à hauteur d’un oratoire, nous tournons légèrement à droite, en direction des « 3 châteaux ». Le premier que nous rencontrons, tout en haut de la colline, est celui de Haut-Ribeaupierre . Il est en si mauvais état qu’un panneau interdit d’y accéder : des pierres risquent de se détacher de ses murs lépreux.
Nous ne nous y attardons donc pas, et redescendons par un joli sentier qui zigzague en sous-bois (rectangle rouge), jusqu’à l’imposant château de Saint-Ulrich , qui est, lui, très bien restauré. C’est une bâtisse formidable, établie sur un éperon rocheux qui devait vraiment être inaccessible du temps où il était habité. La vue sur la vallée, et jusqu’à la Forêt Noire au-delà du Rhin, y est également fantastique.
Un sentier sans grande dénivellation nous emmène ensuite au château de Giersberg, qui est plus petit, mais tout aussi bien situé. Un panneau didactique nous explique qu’il appartenait initialement au possesseur du château de Saint-Ulrich, mais que ce dernier y a ensuite installé un vassal, avec lequel il n’a pas tardé à entrer en conflit… Nous imaginons les deux châtelains, s’observant comme des chiens de faïence, et se menaçant à trois cents mètres (à vol d’oiseau) de distance… Bonjour l’ambiance !
Du Giersberg, nous suivons le chemin balisé d’une croix jaune, qui descend lentement vers le vallon du Luetzelbach et, avant d’atteindre ce ruisseau, oblique franchement à droite, se transforme en sentier, et suit le cours d’eau en surplomb, jusqu’au lycée de Ribeauvillé, but de cette magnifique promenade.
Vendredi 4 novembre 2011: MF Aspach (Wintzenheim – Haut-Rhin) – Hohlandsbourg – Pflixbourg – MF Aspach
Longueur: 7.8 km
Altitude minimale: 280 mètres
Altitude maximale: 627 mètres
Balisage : varié (voir plus bas)
GPSies
Pour cette troisième randonnée, nous partons de la maison forestière d’Aspach, qui fait partie de la commune de Wintzenheim, et se trouve dans la vallée du Fecht, à proximité de la route qui relie Colmar à Munster, et de l’arrêt de chemin de fer de Walbach.
Contrairement à certaines, perdues au milieu des bois, cette maison forestière est bâtie en lisière de forêt. Nous la quittons en suivant un chemin d’exploitation (triangle rouge) qui, par une grande boucle, remonte lentement vers la Fontaine des Dames. La route est longue, mais nullement difficile, et elle traverse une superbe châtaigneraie, dont les fruits jonchent le chemin. Nous prenons le temps d’en récolter une bonne quantité, qui agrémenteront les longues soirées d’hiver au coin du feu.
Après une heure environ, bien à l’aise, nous atteignons la Fontaine des Dames, décorée d’une petite pierre sculptée, auprès de laquelle se trouvent une table de pique-nique, et un chalet où, à mon avis, les grands marcheurs peuvent loger.
Après un arrêt qui nous permet de nous restaurer, nous prenons vers la gauche un sentier qui rejoint bientôt le GR® 532 (rectangle jaune : attention, en Alsace, le balisage classique des GR® est remplacé par celui du Club Vosgien). Celui-ci débouche sur une route asphaltée, qui monte vers les ruines de la forteresse de Hohlandsbourg . Il s’agit bien d’une forteresse plutôt que d’un château, vaste quadrilatère flanqué de quatre tours massives, mais pas très hautes, qui fait l’objet de très importants travaux de restauration et sera dédié au tourisme (c’est déjà le cas en été mais, à cette période de l’année, tout est fermé, et les ouvriers du bâtiment y travaillent d’arrache-pied). Nous faisons le tour des fortifications, vraiment impressionnantes, puis redescendons en pente raide, par un sentier sinueux (toujours rectangle jaune) qui nous amène à une petite route et à un parking. Nous continuons tout droit, la descente s’atténue et le sentier se dirige vers le château de Pflixbourg, qui domine la vallée de la Fecht.
Avant de l’atteindre cependant, nous tournons à gauche dans une sente très étroite qui, toujours en descente et à travers une sombre forêt, contourne la motte du château (triangle bleu), pour aboutir à un ruisseau perdu dans la végétation, juste avant lequel nous rejoignons un chemin empierré. Nous l’empruntons pendant quelques mètres vers la gauche puis, à droite, le traversons pour loger la lisière de la forêt.
Nous rejoignons bientôt une route, qui nous ramène en peu de temps à la maison forestière d’où nous sommes partis.
Promenade très tranquille, avec ambiance de grande forêt, surtout dans sa première partie. Plus fréquentée du côté des châteaux.
Samedi 5 novembre 2011 : Triembach au Val (Bas-Rhin) – MF Ungersberg – Albéville – Triembach au Val
Longueur : 9.1 km
Altitude minimale : 256 mètres
Altitude maximale : 539 mètres
Balisage : varié (voir plus bas)
GPSies
Nous sommes aujourd’hui dans le Val de Villé, à quelques kilomètres seulement de notre chambre d’hôtes, sur les pentes de l’Ungersberg. Le village de Triembach-au-Val, du centre duquel nous partons, est en pleine effervescence : les habitants installent des sapins, des troncs, des sculptures sur bois aux quatre coins de la localité. Nous apprendrons qu’en fait, ils préparent Noël. Chaque année, c’est un des 17 villages de la vallée qui est chargé d’organiser une grande fête pour tous les autres, et tous rivalisent d’ingéniosité, car toute la vallée sera présente.
Du village, nous suivons la promenade balisée d’un rectangle jaune, qui chemine à plat, à travers une riante campagne, sur une voie asphaltée tout d’abord, puis sur un chemin de terre. Nous aboutissons à une petite route, que nous suivons vers la gauche, pénétrant dans le bois.
Ici aussi, une chasse au sanglier est organisée, mais ses participants sont nettement plus placides que ceux que nous avons rencontrés l’avant-veille.
Nous atteignons un banc à un carrefour et, après une collation, prenons résolument à droite dans un chemin (croix bleue) qui monte en forêt.
A un carrefour, nous obliquons à gauche (croix jaune) sur un autre chemin très défoncé et extrêmement raide. Il nous fait suer et souffler pendant un bon quart d’heure, jusqu’au moment où il atteint un replat.
Encore quelques centaines de mètres d’une marche moins fatigante, et nous rejoignons une route asphaltée qui, vers la gauche, nous amène à la maison forestière de l’Ungersberg.
Nous la dépassons et, après la clairière qui l’abrite, prenons à gauche un chemin jonché de feuilles qui descend lentement vers Albéville, et son village de vacances, faits de chalets vieillissants et tous semblables, qui entourent une infrastructure de restaurant, piscine et Dieu sait quoi encore d’autre. 100 % artificiel, et totalement mort en cette saison !
Le seul avantage de l’endroit et que ses pelouses désertées regorgent de champignons (coulemelles et bolets) que nous récoltons, puisque nous rentrons ce soir à la maison, et que nous pourrons les traiter avant qu’ils ne gâtent.
D’Albéville, une route, puis un chemin de terre nous amènent le long d’un petit aérodrome (croix rouge), puis dans un bois très calme, jusqu’à un carrefour au lieu-dit « Auf der Schrann ». Nous obliquons vers la gauche (croix bleue) et un peu plus loin, manquons presque une nouvelle bifurcation à gauche (le chemin tout droit nous aurait conduit à Villé), à partir de laquelle un petit sentier très pittoresque nous ramène aux abords de Triembach au Val.
Vraiment une très belle boucle !